Abdelmalek Sellal poursuit sa campagne au lendemain de l’élection

Comme s’il était encore en campagne électorale, Abdelmalek Sellal est revenu, en réponse aux questions de journalistes, au cours de sa conférence de presse tenue à l’hôtel El Aurassi, en fin d’après-midi, aujourd’hui – à l'issue de l'annonce des résultats préliminaires de l'élection présidentielle par le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz –, sur ce que fera le prochain gouvernement en matière économique et sociale. Il a rappelé la signature du Pacte national économique et social par les trois partenaires (gouvernement, syndicats et patronat) qui est devenu, a-t-il dit, un acte notarié qui engage les signataires. Il a également cité deux objectifs qui seront poursuivis, a-t-il dit : les dépenses publiques destinées aux infrastructures et la construction de logements dont il promet que le problème sera réglé durant les cinq années à venir, en s’appuyant sur le fait que 1,9 million de logements sont en cours de réalisation et que la demande à satisfaire s’élève à 750 000 logements, ce qui, selon lui, est abordable. Abdelmalek Sellal a parlé des pôles industriels, à l’exemple de la sidérurgie à l’est, avec la réalisation du projet de Bellara avec les Qataris, ainsi que la reprise du complexe d’El Hadjar par l’Etat, l’industrie automobile à l’ouest, ainsi que le textile. Pour Sellal, le front intérieur doit reposer sur une économie forte à même de créer des postes de travail. Il espère que le gouvernement fera entrer l’économie informelle dans la sphère formelle. L’objectif de Bouteflika, a-t-il fait savoir, est de sortir de la mono-exportation d’hydrocarbures, mais Sellal s’est vite ressaisi en soulignant qu’en 2015 il y aura une reprise des activités d’exploitation des hydrocarbures, notamment le gaz de schiste et les hydrocarbures non conventionnels. Il rappelle la promesse électorale d’arriver à une croissance hors hydrocarbures de 7%. Il a ensuite récusé les accusations de fraude, en brandissant une copie d’une déclaration du chargé de communication d’Ali Benflis, qui aurait dit qu’il n’y aurait pas eu fraude mais des irrégularités. Sellal s’en remet au ministère de l’Intérieur et au dispositif mis en place pour s’interroger : comment peut-il y avoir trafic ? Toute la question est là.
Kamel Moulfi
 

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