Décantation

L'acharnement féroce que subit M. Issad Rebrab, le PDG du groupe Cevital, de la part du pouvoir, qui pratique une fuite en avant suicidaire, qui fourvoie notre pays dans une impasse dangereuse, grosse de tous les risques pour sa cohésion, sa stabilité, sa sécurité et son unité, montre clairement que la guerre des clans a atteint son paroxysme. Ainsi, le pouvoir, aidé par ses serviteurs, utilise abusivement les institutions de l'Etat, qu'il a progressivement privatisées et prises en otage depuis 1999, pour persécuter et neutraliser violemment ses rivaux ou ceux qu'il considère comme tels, de la Kabylie, du Sud et de l'Est notamment. 17 ans de règne sans partage essentiellement fondé sur le népotisme, le régionalisme, la gabegie, la destruction massive des ressources humaines du pays, le pillage et le bradage de ses ressources naturelles non renouvelables, la dilapidation sauvage de ses ressources financières considérables et la généralisation de la corruption, pour en arriver là ! Les images tragiques de centaines de jeunes Tlemcéniens criant leur soutien intéressé à un président qui vient d'être débarqué à Alger de son énième séjour médical dans un hôpital ou une clinique étrangers et celles d'un Chakib Khelil, visiblement aux abois faisant la tournée des zaouïas pour se donner une virginité morale qu'il a perdue depuis longtemps déjà, font vraiment mal au cœur et affligent considérablement les Algériens et les Algériennes, qui découvrent chaque jour davantage l'étendue dramatique du long règne de Bouteflika, qui n'a pas su s'élever au niveau de sa noble fonction de chef d'Etat, en restant un minable petit chef de clan. En tout état de cause, seule une confrontation ouverte et totale avec ceux que le général Hocine Benhadid, qui croupit aujourd'hui en prison, dans le silence honteux de la majorité de ses pairs, a justement qualifiés d'«association de malfaiteurs et de mafieux, dirigée par un fou à lier», pourra mettre fin à leur règne néfaste et sauver notre pays du naufrage vers lequel ils le mènent indubitablement.
Bravo à Ali Benflis, Djilali Sofiane et les autres personnalités de l'opposition et aux personnalités politiques et de la société civile algérienne qui ont compris cela.
Malheur aux vaincus !
Rabah Toubal

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