Friedrich Ebert : la fondation allemande indésirable en Algérie
Algeriepatriotique.com a appris que la Fondation allemande Friedrich Ebert a décidé de suspendre les activités de son bureau d’Alger pour une durée indéterminée. Le motif invoqué par ses représentants est que la fondation, connue pour ses visées subversives via les réseaux sociaux, se trouve dans l’incapacité de renouveler son accréditation par les autorités algériennes, à cause de l’absence prolongée du son mandataire allemand qui serait toujours dans l’attente d’un visa pour venir en Algérie, selon la même source. En attendant, les responsables de ladite ONG décident de rediriger ses partenaires vers son bureau de Tunis.
La fondation Friedrich Ebert est une fondation associée au parti social-démocrate allemand, le SPD. C'est la plus importante et la plus ancienne fondation associée à un parti politique en Allemagne. Son siège est à Bonn et elle a des bureaux à Berlin. Le bureau d’Alger de la Fondation Friedrich Ebert a ouvert en 2002. Chargée d’exporter le modèle politique allemand à travers le monde – dans les pays du tiers-monde notamment -, la FES travaille en Algérie auprès d’associations locales sous le couvert de la coopération dans le domaine de la formation des syndicalistes, des journalistes, des membres associatifs algériens, etc. Très active sur la toile, la fondation qui porte le nom du premier président de la république de Weimar, dit œuvrer pour «le développement et la promotion de la démocratie», en axant son action sur «l’engagement de la jeunesse» ; un concept qui rappelle étrangement les activités ayant préludé aux soulèvements en Egypte et en Tunisie et aux tentatives avortées de créer un climat de chaos en Algérie en janvier 2011 puis en septembre de la même année. Même si la Fondation n’est pas directement accusée de visées déstabilisatrices dans notre pays, il n’en demeure pas moins que son statut d’association affiliée à un parti politique la met en porte-à-faux avec les missions qui sont normalement échues à une organisation non gouvernementale, ce qui, paradoxalement, ne l’a pas empêchée d’agir en Algérie en toute liberté depuis qu’elle s’y est installée.
Ghania B.