Le directeur de la police judiciaire : «Plusieurs fragments de corps se sont avérés inexploitables»

Le directeur de la police judiciaire à la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a, lors d’une conférence de presse animée aujourd’hui jeudi à Alger, rendu publique une première évaluation de la participation des services de la DGSN à l’enquête liée au crash de l’avion affrété par Air Algérie, au nord du Mali. Ces services étaient représentés d’abord au sein de la cellule de crise installée au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediene, dès l’annonce de la nouvelle de la disparition de l’avion, a-t-il indiqué. Le responsable souligne également qu’une équipe de 13 spécialistes – et non pas 16 comme annoncé par le ministre des Affaires étrangères hier – de la police scientifique et technique de la Sûreté nationale s’est rendue le 25 juillet au Mali et au Burkina Faso au sein d’une délégation nationale multisectorielle, conduite par le ministre des Transports. Pour le directeur de la police judiciaire, la contribution des spécialistes algériens au processus de gestion de cette catastrophe «devait répondre conjointement avec les autres experts à une priorité de premier ordre : la priorité humanitaire qui vise à apporter le soutien et le soulagement aux familles des victimes, lesquels soutien et soulagement ne peuvent être possibles que par la gestion rapide du processus d’identification, notamment dans sa phase de terrain». L’équipe de la DGSN a, selon l’orateur, entamé ses activités «selon un plan d’organisation de travail, fixé conjointement avec les équipes internationales présentes sur les lieux, et ce, conformément aux normes et standards internationaux recommandés dans le processus d’identification des victimes de catastrophes (IVC), issues de plusieurs nationalités étrangères», précise le directeur de la police judiciaire, qui prévient que les conditions géographiques et climatiques qui règnent sur le site du crash peuvent rendre «inexploitables» les prélèvements destinés à l’identification des victimes. Le responsable met, ici, en valeur l’expérience algérienne en matière d’identification des victimes de catastrophes majeures (naturelles, technologiques ou criminelles), laquelle expérience a, selon lui, «permis grandement de réduire la durée des opérations sur le terrain où, il est utile de le noter, les spécialistes algériens et étrangers ont fait preuve d’un fort esprit de coordination», note-t-il. Dans le même contexte, le responsable révèle que «des prélèvements ont pu être effectués sur site, d’autres ne peuvent être possibles que dans des centres d’expertise». «Malheureusement, dit-il, plusieurs fragments de corps et restes humains se sont avérés inexploitables.» Et de conclure : «Nous devons donc nous armer de patience et de sérénité dans cette épreuve de grande peine et, tous ensemble, veiller au respect de la dignité des victimes et de leurs familles envers lesquelles nous devons apporter compassion, solidarité et accompagnement dans leur douleur.»
R. Mahmoudi 

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