Les Américains forment les Algériens aux techniques de subversion
Les services américains maintiennent leur pression sur notre pays et ne cachent pas leur intention d’essayer d’influer sur son évolution en l’orientant vers les intérêts des grandes sociétés américaines, puisqu’au bout du compte c’est cet objectif qui est visé au détriment bien sûr des intérêts de l’Algérie. Les dirigeants des Etats-Unis ont réservé à nos jeunes compatriotes tout un programme appelé «Leaders for Democracy Fellowship de l’Initiative de partenariat au Moyen-Orient (MEPI)». Leurs porte-voix en Algérie ont été chargés d’en faire la promotion. Cette nouvelle «séance d'endoctrinement», on ne peut pas la qualifier autrement, se déroule aux Etats-Unis, «tous frais payés». La sélection des «candidats» se fait à partir d’un test qui doit montrer leurs prédispositions à agir pour provoquer des changements dans le pays «dans les dix prochaines années». C’est un secret de polichinelle : ce programme, comme les autres à destination de l’Algérie et des pays de la région, est concocté par la CIA et confié pour sa réalisation à des institutions universitaires, avec l’illusion que ce stratagème en masquerait l’origine. Si les Etats-Unis se préoccupaient véritablement de la citoyenneté et des droits de l’Homme dans nos pays et non pas de déstabilisation, les résultats en auraient été ressentis là où leurs agents ont déjà sévi et sévissent encore : Libye, Egypte, Tunisie, Syrie… Par ailleurs, le label «made in USA» accolé aux atteintes aux droits de l’Homme à Guantanamo et aux «dégâts collatéraux» qui tuent les enfants en Afghanistan, après l’avoir fait en Irak, peut paraître suffisamment éloquent. Mais on ne peut ne pas penser au roi de la prédation en Algérie, dont tout le monde connaît maintenant le nom au point où on se permet de ne pas le citer. Où a-t-il été formé et d’où est-il venu chez nous ? La réponse est connue de tous : des Etats-Unis. Et où est-il allé se réfugier après son crime ? La réponse est également évidente : aux Etats-Unis. Les promoteurs du MEPI seraient mieux inspirés en commençant par donner des cours de civisme d’abord à cet individu. Pour cela, ils n’auraient pas à solliciter le budget de l’Etat qui n’a pas été en mesure il y a quelques semaines de garantir la paie des fonctionnaires américains. Le roi de la prédation a suffisamment d’argent pour ne pas être pris en charge et il est déjà sur place.
Kamel Moulfi
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