L’étrange silence des médias français sur une bavure policière contre des Maghrébins

La police française a encore fait des siennes en s’en prenant à des personnes qui ont peut-être le tort de porter des prénoms maghrébins. C’était à Chanteloup-les-Vignes, une ville de 10 000 habitants, située à 30 km à l'ouest de Paris, dimanche après-midi. Alors que des familles sont sur une pelouse et que les enfants jouent, les policiers débarquent pour interpeller un jeune assis sur un banc. «Ils le tapaient devant tout le monde puis se sont attaqués à des plus grands. Un chauffeur de bus a eu une épaule déboîtée», raconte un témoin cité par la presse française. Comme partout ailleurs, deux jeunes filment la scène, les policiers s’énervent et tentent de récupérer les téléphones portables. Les insultes racistes sont lancées contre les deux jeunes par les policiers : «sales bougnoules». Une journaliste rapporte qu'un adulte qui filmait à partir d’un balcon de l’immeuble a été immédiatement arrêté chez lui par les policiers qui l’ont roué de coups devant sa femme. Des unités de police ont été ensuite envoyées en renfort. La violence des policiers passe à un cap supérieur. Ils tirent des gaz lacrymogènes et à l’aide de Flash-Ball contre les personnes qui sortaient de la mosquée «pour disperser la foule». Une vidéo montrant la scène fait le buzz sur Internet. Les gens de Chanteloup-les-Vignes, et pas seulement ceux qui ont des prénoms à consonance arabe, se plaignent du comportement agressif et raciste des policiers, mais personne, parmi les autorités françaises ne les écoute. Il n’est pas étonnant qu’en réaction à la violence policière, des «jeunes encagoulés» sortent ensuite pour tout casser. Pas étonnant aussi que les salafistes, qui semblent bien organisés en France, prennent prétexte des «bavures» policières pour se présenter comme les défenseurs de la communauté musulmane. Dans un article publié le 19 mars («Pourquoi la DGSI a-t-elle peur de dévoiler un rapport sur la radicalisation de l'islam en France ?»), Algeriepatriotique a fait état du constat alarmant établi par les autorités françaises sur la radicalisation dans le milieu des jeunes salafistes qui sont ensuite recrutés pour le djihad en Syrie et sans doute ailleurs aussi. Force est d’admettre que la violence policière est faite pour contribuer à cette radicalisation. L’exemple de cette agression contre des fidèles qui sortent d’une mosquée le prouve.
Kamel Moulfi

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