Un ex-officier du Mossad confirme la relation entre les «séparatistes» algériens et les services israéliens
Dans un livre paru aux Etats-Unis, et intitulé Periphery: Israel's Search for Middle East Allies(Périphérie : Israël à la recherche d’alliés au Moyen-Orient), l’ancien officier des services secrets israéliens, Yossi Alpher, a révélé que le Mossad a bien noué des relations avec des berbéristes d’Algérie et du Maroc, afin de maintenir ces pays sous pression. Un travail qui entre dans le cadre de sa stratégie dite la «doctrine des périphéries», avec pour objectif à long terme le «dés-endiguement géopolitique» de l’Etat hébreu. L’officier israélien confirme par-là les relations entre le porte-voix du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni, avec les services de renseignement israéliens. Traînant déjà de lourds soupçons de connexion avec des officines de pays étrangers, depuis la création du MAK, puis du GPK (gouvernement provisoire kabyle), Ferhat Mehenni enchaînait des sorties publiques à travers lesquelles il affichait clairement sa proximité avec le lobby sioniste en France, et en prenant de positions favorables à la politique d’Israël dans la région. Sa visite à Tel-Aviv, en mai 2012, a été le couronnement logique d’un enrôlement, plus qu’un acte de provocation. Dans une interview accordée au quotidien israélien Jerusalem Post, il a déclaré sa totale allégeance à Israël. «Les Kabyles ont toujours eu un peu de sympathie pour Israël», a-t-il affirmé. «Cette sympathie, argumente-t-il, s’est matérialisée par le soutien de la Kabylie à l’Etat israélien.» L’ancien chanteur atteste que «pendant la guerre de 1967, la Kabylie a applaudi la défaite des Arabes». Une contrevérité à laquelle les historiens n’hésiteront pas à répondre. Ferhat Mehenni ne s’arrête pas là. Il déclare que «lui et son peuple» continueront à poursuivre une «défiance vis-à-vis de la loi algérienne qui veut qu’Israël soit boycotté» et souligne qu’il «espère que les relations entre la Kabylie et Israël puissent être intensifiées». Dans une déclaration à la presse, parue cette semaine, le gourou du MAK dit ne pas regretter son action et qu’il n’hésiterait pas à retourner à Tel-Aviv «s’il le faut». Il justifie cette visite par sa volonté d’élargir son cercle de «soutiens» dans le monde. Ferhat Mehenni, dont les tentatives de couper la Kabylie du reste de l’Algérie sont vouées à l'échec, était allé chercher en Israël un soutien que lui avaient certainement suggéré les services secrets marocains, lesquels voient en lui le «pion» dont les idées séparatistes pourraient amener l’Algérie à réviser sa position sur l’affaire du Sahara Occidental.
Karim Bouali