Au travail !

Par Kamel Moulfi – Alors qu’elle est officiellement présentée comme la plus importante manifestation économique et commerciale annuelle du pays, la Foire internationale d'Alger (FIA), maintenue, en fait, «pour la forme», connaît un fiasco qui rappelle l'Algérie des années 1990 où notre pays était «fui» pour des raisons d'insécurité. Aujourd'hui, les Occidentaux semblent commencer à s'en aller sur la pointe des pieds, maintenant que les caisses de l'Etat sont en train de se vider petit à petit (moins d’importations de produits, moins de marchés à offrir aux étrangers) et que la situation politique dans le pays inquiète au plus haut degré (il suffit de consulter les médias pour s’en rendre compte). Comme dans la lutte contre le terrorisme, l'Algérie ne devra compter que sur ses propres ressources (humaines et financières) pour relever le défi. Encore faut-il que la confiance entre gouvernants et gouvernés soit rétablie. Ce qui est loin d'être une sinécure. Abdelmalek Sellal a promis un nouveau modèle économique et de nouvelles mesures qui ne devraient s’appuyer, selon son insistance, que sur «la valeur travail», indispensable. C’est un aveu que le vrai problème ne réside ni dans les ressources financières ni dans les disponibilités foncières, qui ne résoudraient rien sans le travail des Algériens et leurs capacités d’initiatives, celles-ci directement dépendantes du degré de crédibilité du discours officiel. Le thème de cette 49e édition de la FIA, «l’investissement et l’entreprise au cœur de l’économie productive», laisse penser que le pouvoir a pris la mesure du défi posé par les incertitudes liées au marché international pétrolier qui se répercutent sur les recettes extérieures du pays et en bout de chaîne sur le niveau de vie des Algériens. Les biens de consommation ont constitué le tiers de la valeur des importations durant les quatre premiers mois de l’année. Commençons par les produire pour les substituer aux biens importés et réduire la dépendance du prix du pétrole. Mettons-nous au travail immédiatement ! Ou faut-il attendre «après le Ramadhan», ensuite «après juillet-août», puis «après l’Aïd El-Adha (en septembre)», puis «après… quoi ?» La vérité, c'est dans quelques jours : les soirées festives jusque tard la nuit sur les plages, dans les rues et les places publiques, organisées d’«en haut», et la grasse matinée prolongée durant la journée par ceux d’«en bas». Tant pis pour les naïfs qui croient en le travail.
K. M.

Comment (15)

    Maysar
    30 mai 2016 - 16 h 09 min

    Un chat est un chat , il ne
    Un chat est un chat , il ne peut pas donner un chien !
    Un pouvoir qui a échoué pendant plus d’un demi siècle ne peut pas réussir en quelques mois !
    Et comme le dit si bien le proverbe :  » Avant de remettre de l’ordre dans une maison , il faut d’abord balayer « . Et c’est justement ce qui manque !

    Anonyme
    30 mai 2016 - 15 h 54 min

    Pourquoi ce pouvoir, ce
    Pourquoi ce pouvoir, ce gouvernement ou ce système politique algérien a-t-il peur de l’immigration algérienne installée à l’étranger ?

    Dr. Ghania Ait-Ghezala :
    J’aurais du mal à répondre à cette question et j’ose espérer que ce n’est pas le cas. Mais j’imagine que l’on veut encourager la médiocrité. Une nation qui n’évolue pas sera toujours médiocre et sera un peu plus manipulable, acceptera plus l’injustice, contrairement à un peuple qui fait appel à ses compétences pour changer le pays, pour le ramener à des valeurs qui sont égales à n’importe quel autre pays au monde, qui soit compétitif, surtout que nous sommes à une ère de mondialisation. Si l’on veut être compétitif, il faut utiliser tous les moyens qui sont à notre disposition, et il y a des milliers et des milliers d’intellectuels algériens à l’étranger qui sont prêts à aider leur pays, mais malheureusement, on ne le leur permet pas.

    Rascasse
    30 mai 2016 - 15 h 48 min

    Tant que le pouvoir
    Tant que le pouvoir décisionnel est entre les mains de pervers narcissiques qui ne voient en leurs médiocrité que la bonne chose il n’y aura point de salut.

    Anonyme
    30 mai 2016 - 15 h 43 min

    Les Algériens ont tout pour
    Les Algériens ont tout pour être heureux, mais ils agissent avec la mentalité de khemes, de scélérat, de brigand… Qu’est ce qui donne sens à notre vie ? Sommes-nous nés dans le but de nuire aux autres, de leur créer des problèmes ?
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    Sommes-nous plutôt sur terre pour participer aux qualités fondamentales de l’humanité ? Plus de 80% de la population en Algérie mène un genre et un niveau de vie largement supérieurs à ceux de la majorité des pays de la rive nord de la méditerranée.
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    En dépit de cela, l’Algérien se plaint de tout en affichant une contrariété et un chagrin quasi permanents… Il se plaint de tout et voit partout des ennemis en train de conspirer contre lui…Je n’arrive pas a comprendre comment des gens qui ont toutes les commodités sans fournir le moindre effort puissent être malheureux à ce point.
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    Les Algériens ignorent-ils ce que signifie le bonheur? Ignorent-ils ce que signifie la liberté? Les Algériens ne savent-ils pas vivre ensemble? L’Algérie serait-elle trop petite pour nous tous?
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    Pourquoi tant de haine, d’égoïsme, d’aversion, de violence, d’excès, d’hypocrisie dans notre conduite collective? C’est quoi la satisfaction pour un Algérien, à quoi se résume t-elle?

    Le scorpion et la grenouille
    30 mai 2016 - 15 h 15 min

    Abdelmalek Sellal était sur
    Abdelmalek Sellal était sur la dernière idée économique qui pouvait tenir la route, un projet d’un modèle économique d’importance stratégique que la Douane algérienne un jour en témoignera. Le projet a malheureusement avorté bien qu’il a reçu dans un premier temps l’aval de ceux qui ont fini par le torpiller. C’est que le grain a eu raison de toute la mécanique, plutôt deux grains : Abdeslam Bouchoureb et Chakib Khelil ; on s’attendait à ce qu’ils écartent le premier, ils en bombardent le second pour mieux faire couler un navire qui sombre lentement mais sûrement

    slam
    30 mai 2016 - 15 h 00 min

    Comment voulez-vous obliger
    Comment voulez-vous obliger les gens à se lever tôt le matin, pendant le ramadhan en plus, pour aller travailler alors qu’ils vivent mieux eu busnissant au marché noir ou gris ?

    Nous sommes un pays de rentiers, nous avons la conviction que notre sol est gorgé de richesses pour nous nourrir et nourrir ceux qui nous gouvernent.

    Et justement ceux qui nous gouvernent font tout pour que nous restions des rentiers et des tubes digestifs car c’est eux qui distribuent la rente, donc ils nous tiennent par le kerch.

    Notre seul boulot c’est de consulter les fluctuations des prix du baril de pétrole. Matin midi et soir, nous bossons comme des malades pour surveiller si le prix augmente ou diminue et nous organisons notre vie en conséquence.

    Il y a 2 seules situations qui pourraient nous sauver et nous remettre au boulot : LA FAMINE si le pétrole disparait ou devient gratuit, et la GUERRE si un ennemi nous attaque et nous détruit.

    Et personne ne souhaite aucune de ces 2 « solutions ».

    Donc….retour à la case départ.

    Oracle
    30 mai 2016 - 14 h 48 min

    ‘L’homme n’est pas fait pour
    ‘L’homme n’est pas fait pour travailler. La preuve, c’est que ça le fatigue’

    Courteline

    Anonyme
    30 mai 2016 - 12 h 55 min

    En tout cas, les absents ont

    En tout cas, les absents ont tort. Ils ont raté le kiosque touristique des zaouïas où le charlatan Chakib donne ses pronostics sur l’icounomie mondiale.
    Chakib le voyant est un medium qui a des liens solides avec les djines du pétrole.

    Abou Stroff
    30 mai 2016 - 12 h 51 min

    pourquoi voulez vous que je
    pourquoi voulez vous que je me mette à travailler quant j’arrive à bien vivre sans travailler? pensez vous, monsieur K. M. que je sois masochiste, à ce point?

    Anonyme
    30 mai 2016 - 12 h 32 min

    Un Pays où des ministres et

    Un Pays où des ministres et leurs familles sont cités dans le Panama papers et qui continuent à garder leur poste sans impunité. Un grand voleur du calibre de Chakib qu’on prépare pour devenir l’imam du pays. Sans oublier les scandales de corruption qui n’ont pas été réglés par la justice. Et toute cette agitation des analphabètes de la politique et amis du mangeoire.
    ….

    Kahina
    30 mai 2016 - 12 h 24 min

    La tournée des zaouïas de

    La tournée des zaouïas de Chakib a fait fuir les hommes d’affaires du monde.
    On ne fait pas des affaires avec les charlatans et les voleurs.

    L’Algérie est sans président gérée à peu près. Personne ne viendra s’aventurer dans pays sans État. Sans oublier toutes ces déclarations irresponsables de drebki et son clan qui font ternir l’image du pays.

    L’Algérie a besoin d’une restructuration radicale.

    Anonyme
    30 mai 2016 - 12 h 23 min

    Au travail?? Quel travail m
    Au travail?? Quel travail m kamal?? L’algérien de la rue n’est pas dupe,quoi qu’on pense! Il se tait mais il comprend. Quand il voit des sénateurs,des dépités et qutres planqués se la couler douce,et au club des pins à nos frais??! On enlève ould Abbas ,en retraite je crois,d’ici pour le lettre senatours??? Quel exemple ça donne M Kamal?? Quand pour investir vous devez demander autorisation au cni qui mettra des années à vous répondre?? Quand le fisc tombe à bras raccourcis sur les entreprises en règle et ignore l’informel!?? Quand un système de formation produit plus de littéraires que de scientifiques?? Un universitaire lors d’un séminaire s’est dit effaré par le nombre d’étudiants en science eco a setif: 5000!!! Le nombre de formations en mba et bba selon aktouf est aussi hallucinant à tel point qu’il a dit » ils vont se gérer eux mêmes » » combien de bons ingénieurs,techniciens formons nous en sciences et technologie?? Avons nous une école supérieure de chimie par exemple? Mais on a en construction une très belle école supérieure de sécurité sociale!!!!!pour la cnas!!! C plus prioritaire!! Vive nosotros!!!

    lhadi
    30 mai 2016 - 11 h 13 min

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    La vérité des faits, celle

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    La vérité des faits, celle qui ne ment jamais à la vérité, atteste que la politique actuelle, celle qui sacrifie le point de croissance pour ne pas énerver la société, a toujours privilégié le talon épargne que la valeur travail.
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    D’où la nécessité d’une escrime des idées qui, seule, pourra éclairer le chemin de la vérité.
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    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    raselkhit
    30 mai 2016 - 11 h 02 min

    Il est vrai que la
    Il est vrai que la mobilisation des forces productives demande la « Bonne volonté de tous » Dés le départ nous appelons à la démobilisation et à la fainéantise Quand allons nous nous mobiliser pour l’intérêt général cesser de pleurnicher de lancer les campagnes de bashing contre notre pays essayons un jour d’appeler à des jours meilleurs à un futur plus radieux

    Anonyme
    30 mai 2016 - 10 h 52 min

    Vous dites « au travail », vous
    Vous dites « au travail », vous voulez plaisanter avec le Ramadhan qui arrive, l’ete qui arrive et les vacances qui vont avec…On verra cela a la rentrée … et encore.

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