Où va la presse ?

Par Kamel Moulfi – La solution facile de l’augmentation des prix tente, de nouveau, certains propriétaires de journaux face à la crise financière qui frappe la presse écrite alors que la qualité de celle-ci est en chute libre. Amorcée à partir du début des années 2000, cette baisse a été chaque jour un peu plus perceptible aux lecteurs, par ailleurs fortement sollicités, depuis peu, par les nouveaux supports qui ont surgi dans le paysage médiatique à travers les sites électroniques et les chaînes de télévision privées. Les journaux ont perdu l’attractivité qu’ils avaient au début de l’émergence de la presse privée quand celle-ci était la source unique de l’information «crédible» donnée aux Algériens et la référence principale dans leurs discussions. Il est indéniable que le nombre de lecteurs des journaux est en train de fondre comme neige au soleil. Fait symptomatique : certains titres créés récemment, non pas pour répondre à un besoin du lectorat, mais pour capter une partie de la rente publicitaire et enrichir rapidement leurs «heureux» propriétaires, tirent un nombre d’exemplaires très réduit qui passent directement du kiosque à l’usine de recyclage de papier, comme l’a fait remarquer un article d’Algeriepatriotique. La soumission aux annonceurs publicitaires est outrageusement indécente alors que la recherche, tout à fait légitime, de recettes autres que celles, insuffisantes, des ventes, devrait être motivée par la nécessité d’accroître les moyens du journal et renforcer son indépendance, pour satisfaire les exigences du lectorat. Tout cela est indigne des sacrifices consentis par les professionnels de la presse qui ont défendu la liberté d’informer et affronté au prix de leur vie la menace terroriste dans les années 1990. Aujourd’hui, la motivation financière qui domine chez le journaliste le pousse à multiplier les piges dans différents journaux dont les responsables n’ont pour seul souci que de remplir les pages, à moindre prix. L’éthique et la déontologie n’ont plus de place dans la presse écrite qui perd ainsi sa crédibilité. Evidemment, cette situation sert les intérêts du pouvoir.
K. M.
 

Comment (7)

    Antar Bikya
    31 octobre 2014 - 0 h 45 min

    Le prix de la presse en
    Le prix de la presse en Algérie est relativement bas, 10 à 15 DA le quotidien, franchement c’est vraiment pas cher.
    S’ils augmentent le prix et si on gagne en qualité je suis entièrement d’accord.

    New kid
    30 octobre 2014 - 19 h 42 min

    L’ANEP fera de la presse un
    L’ANEP fera de la presse un jus de fruit amère. que le chaab boira jusqu’à la lie!

    idir
    30 octobre 2014 - 18 h 49 min

    Histoire vraie. Une
    Histoire vraie. Une correspondance par mail entre X , qui se plaint à Y, journaliste dans un de ces quotidiens qui ont décidé d’augmenter leur prix, qui se plaint donc des agissements mafieux d’une personnalité connue que l’on appelera Z.
    Que se passe t-il selon vous? Et bien Y va transmettre la correspondance à Z lequel attaquera Xen diffamation. Et pourtant Z est poursuivi en justice pour des faits autrement plus graves que ceux énoncés dans le mail.
    Vous parlez d’une presse! On réclame la liberté de la presse et ont fait l impasse sur la déontologie

    zyriab
    30 octobre 2014 - 14 h 51 min

    Le problème de la presse
    Le problème de la presse écrite est un phénomène mondial et tout naturel La différence entre la presse internationale et la presse algérienne se situe au niveau des compétences et du professionnalisme Les journalistes du monde entiers évoluent et cherchent à s’améliorer les nôtres se concurrencent à qui fera le plus gros mensonge à qui racontera la plus grosse imbécilité Qui fera le plus gros autiste (à titre d’exemple aujourd’hui un canard annonce qu’il y a 18 000 morts par an Algérie c’est à dire plus qu’en Irak et en Syrie ensemble) Que le journaliste se dépasse mais que la rédaction publie une telle information démontre le niveau de professionnalisme.
    Il est vrai aussi que dans le monde il y a des syndicats de journaliste des tribunaux etc. Chez nous si jamais quelqu’un fait la moindre remarque ce journaliste ira pleurer chez MSF pour attaque à liberté d’expression oubliant toute honte bue et la liberté du lecteur et la déontologie et surtout le droit à la vérité .

    karimdjazair
    30 octobre 2014 - 12 h 31 min

    C est un phénomène qui est
    C est un phénomène qui est mondial, la presse écrite est en déclin, pour de multiples raison, journaux electroniques, forums, perte de confiance des lecteurs etc.

    Notre pays, n échappe pas à cela. Pour autant, il y a des journaux qui valent le coup d etre achetés, ou meme qui doivent exister, pour maintenir une certaine diversité, et d autres sons de cloche.

    Enfin, il y a certains journaux fort hostiles à notre pays, et je ne leur souhaite du tout, bonne chance 😉

    journalistee
    30 octobre 2014 - 11 h 35 min

    a tizi ouzou le monumemt
    a tizi ouzou le monumemt dedie a la presse et a ses martyrs a ete remplace par une …presse a olives silence general y compris par le journal …des hommes libres

    New kid
    30 octobre 2014 - 10 h 40 min

    Le monde a l’envers:
    La

    Le monde a l’envers:
    La concurrence normalement fait baisser les prix. En Algérie c’est le contraire!
    Comme l’huile d’olive qui sort de la presse, chaque année augmente.
    Ah si au moins la parole était d’or et le silence d’argent!

Les commentaires sont fermés.