Son ami le roi
Par Houari Achouri – Le penchant pour le bling-bling de Louis Sarkozy a fait tomber en ruines le mea culpa de son père, Nicolas. Lui, pour des raisons politiques, voulait que ses vacances, en décembre 2015, à Marrakech, restent discrètes, secrètes même, afin de redorer son image de présidentiable ternie par les faveurs que lui accordent les riches, qu’ils soient roi, comme Mohammed VI, ou milliardaire, comme Bolloré, mais son fils, qui a les préoccupations des jeunes parvenus, cherche, au contraire, à se montrer pour faire jaser. Résultat : les vacances royales de Sarko sont dévoilées par des photos de son fils, postées sur les réseaux sociaux. Finalement, son allégeance au sultan, traduite dans l’alignement de Sarkozy sur les thèses marocaines concernant la question du Sahara Occidental, et dans ses «piques» répétées contre l’Algérie, pour plaire au roi, n’est pas gratuite. S’il avait été simple ministre dans un petit pays africain, musulman ou à composante majoritairement musulmane, il n’aurait eu droit qu’à quelques «bons» pour un pèlerinage gratuit à la Mecque qu’il aurait remis à ses copains (voir article d’Algeriepatriotique). Il n’aurait pas refusé ce petit «geste» en contrepartie de son soutien à la diplomatie marocaine et de ses attaques contre le voisin algérien. Car chez Nicolas Sarkozy, rien n’est gratuit, tout est bon quand il est possible de «gratter» quelque chose. Berlusconi l’a bien décrit dans son récent livre en mettant en évidence cette absence totale d’éthique chez l’ex-président français qui l’a poussé à créer les conditions du chaos en Libye et les ingrédients d’une situation d’incertitude en Tunisie, avec des retombées sur la France dont la population, malheureusement, vit maintenant dans la psychose des attentats pour des motifs qui lui sont externes. D’ailleurs, les Français l’ont bien compris, les trois quarts d’entre eux ne veulent pas de son retour à la tête de leur pays. Maintenant que la «promotion» de son livre le démasque encore plus à la faveur des débats qu’il est obligé d’avoir en public, ils seront certainement encore plus nombreux à souhaiter qu’il disparaisse de leur paysage politique.
H. A.
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