Santé : les infirmiers brevetés dénoncent les inégalités statutaires
La grogne continue à affecter le secteur de la santé. Après les praticiens spécialistes qui annoncent une grève en mars, c’est autour du personnel paramédical de monter au créneau pour dénoncer leur nouveau statut particulier, qualifié d’ «injuste ». Apparemment, cette catégorie de travailleurs de la santé ne compte pas se laisser faire. Sa première réaction ne s'est pas faite, d’ailleurs, attendre. Elle vient du Conseil national de la santé publique, affilié au SNAPAP. Ce conseil s’insurge, dans un communiqué rendu public aujourd’hui, « contre les inégalités flagrantes constatées dans le nouveau statut particulier à l’encontre des infirmiers brevetés ».
Selon cette organisation syndicale, les infirmiers brevetés sont totalement ignorés par le nouveau statut particulier. « Ils ne sont classés ni avec les aides soignants ni avec les infirmiers diplômés d’état », relève, non pas sans désolation, le Conseil pour lequel « le mépris par les pouvoirs publics à l’égard de ce corps paramédical qui est la véritable cheville ouvrière et la masse corvéable dans les hôpitaux ne peut être toléré, car il porte un immense préjudice social et psychologique sur des milliers d infirmiers brevetés ». Afin de décider de l’action à suivre pour ramener les autorités à réparer cette injustice, le Conseil national de la santé publique compte organiser, le 2 mars prochain, une assemblée générale. Les infirmiers brevetés, qui se comptent par milliers, s’inquiètent ainsi sur leur avenir.
Les paramédicaux restent solidaires. Pour eux, il n’est pas question de laisser seuls les infirmiers brevetés mener leur lutte. Ils estiment qu’ils se sont battus pour la promulgation d’un statut particulier qui répond aux aspirations de toute la corporation. Il est donc, pour eux, impératif que les améliorations introduites dans le nouveau statut particulier, paru au Journal Officiel n°17, profitent à tous. Ils regrettent que ce ne soit pas le cas des infirmiers brevetés toujours inscrits à la catégorie 9. C'est pour cela, selon eux, ils comptent ne pas baisser la pression jusqu'à la satisfaction de leur revendication.
S. Benslimane