Front du changement : Menasra brandit la menace de la rue

Confirmant sa participation aux prochaines législatives, le chef de file du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a nié tout financement de son parti par un pays étranger, ajoutant que tout ceci «n’est que calomnie», destinée, selon lui, à affaiblir les nouveaux partis. Il va encore plus loin, en déclarant que son parti ne reçoit même pas de financement de la part de l’Etat. Lors de sa conférence de presse, animée ce mercredi à l’hôtel Essafir, le transfuge du MSP explique les vicissitudes vécues par les nouveaux partis pour obtenir leur agrément, par une «volonté du pouvoir d’empêcher toute alliance entre les partis islamistes».
 A ce sujet, il dira : «Nous sommes disponibles pour une alliance réfléchie et basée sur des dénominateurs communs.» Soupçonnant la fraude, il arguera que «trois à cinq millions d’électeurs sont frappés d’illégalité». En réponse aux informations selon lesquelles il menacerait d’investir la rue, dans le cas où son parti ne sortirait pas vainqueur, l’orateur dira : «Nous sortirions dans la rue, non pas parce que nous n’aurons pas gagné, mais parce qu’il y aura eu fraude (…) et là, c’est une explosion qui risquerait de se produire», menace-t-il, avant de modérer son ton, en ajoutant : «Si les normes internationales sont réunies, nous saurons que les élections seront crédibles.» Il espère enfin que la justice accomplisse son travail avec les observateurs étrangers, de manière à assurer l’irrégularité du scrutin.
D’aucuns estiment que les chances du FC aux élections sont tributaires des alliances et mésalliances qui sont en train de recomposer la scène politique nationale.
Mohamed El Ghazi

 

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