Clinton et le Maroc : le secret d’une relation intime
Le Maroc est «un très bon modèle pour d'autres pays», vient de déclarer Hillary Clinton, au terme de sa visite maghrébine durant laquelle elle n’aura eu de cesse d’appeler les pays de la sous-région à «se démocratiser». Cela dit, son «parti pris» prononcé en faveur du royaume chérifien aura trouvé sa quintessence lorsqu’elle s’est déclarée en faveur du projet marocain d'autonomie du Sahara Occidental qu’elle considère «réaliste». S’il est vrai que les relations entre le Maroc et les Etats-Unis ont toujours été solides, la secrétaire d'Etat américaine semble cette fois décidée à sauter le pas. Il faut rappeler qu’Hillary Clinton s’est illustrée par ses passages fréquents dans le royaume. On se souvient, en effet, que lors du sulfureux scandale «Monica Lewinsky» qui impliquait le président Bill Clinton, l’ex-première dame avait trouvé refuge au Maroc. Son séjour prolongé en 1998 avec sa fille Chelsea à Marrakech, loin des caméras, avait conforté l’assertion selon laquelle elle y aurait des origines lointaines ; une hypothèse qui avait était confortée par le fait qu’elle avait logé chez Jacky Kadosh, l’actuel président de la communauté israélite de Marrakech-Essaouira et fils du tailleur attitré du défunt roi Hassan II. Mieux encore, Hillary avait été aperçue, elle et sa fille Chelsea, du côté d’Ouarzazate, se recueillant sur la tombe de Rabbi David u-Moshé, un saint vénéré par les juifs marocains du monde entier. Admiratrice devant l’éternel de la diversité de la culture marocaine, Hillary Clinton fait souvent, par ailleurs, la promotion du «génie marocain» en portant avec aisance ses fameux caftans et en vantant la pastilla marocaine. Assurément, les Marocains tiennent, en la personne d’Hillary Clinton, la voix d’une des femmes les plus puissantes de la planète.
Aïcha K.
Comment (2)