Intempéries : les prix des fruits et légumes flambent

Les prix des fruits et légumes connaissent ces jours-ci une flambée sans précédent. Un tour dans les marchés de la capitale donne le topo. Un kilo de pomme de terre oscille, selon la qualité, entre 70 et 90 DA. La carotte frôle les 100 DA, la tomate se vend à 80 DA, la betterave à 80 DA, le chou-fleur à 70 DA ou encore la fève à 80 DA. L’inflation des prix, qui a commencé dès les premiers jours de perturbations climatiques, a atteint ces derniers jours des seuils inimaginables. Les prix de certains légumes ont presque triplé, comme c’est le cas pour la courgette qui dépasse les 160 DA le kilo, alors qu’elle se vendait au début du mois à 60 DA. L’oignon, aussi, connaît une hausse considérable, passant de 30 à 70 DA dans certains marchés d’Alger et des grandes villes du pays. Ceux des fruits sont encore inabordables. Le prix d’un kilo d’orange oscille, selon la qualité, entre 50 et 200 DA. Les pommes algériennes sont cédées à 150 DA, alors que celles de l’importation frôlent les 300 DA le kilo. Il en est de même pour la poire. La banane, habituellement vendue autour de 100 DA, se négocie à 160 DA pour la moins bonne. Les dernières intempéries ayant affecté plusieurs régions du pays y sont certes pour beaucoup. A cela s’ajoute l’avidité des marchands qui profitent de la détresse des gens pour plus de profits. Pour l’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), la situation a atteint un seul critique et devient inquiétante. Selon un responsable de cette organisation syndicale, les prix ne vont pas baisser de sitôt, du moins pas avant le mois d’avril, période de l’entrée en marché de gros des produits des régions côtières et de la Mitidja. Selon notre interlocuteur, les marchés de fruits et légumes connaissaient déjà des difficultés d’approvisionnement une semaine avant les intempéries. Ces dernières n’ont fait en réalité qu’accentuer cette situation de manque de produits agricoles. Et les tempêtes de neige et l’importante baisse des températures ont décimé des champs entiers de fruits et légumes dans certaines wilayas du Centre et de l’Est. Cela se répercutera, estime l’UGCAA, sur la qualité des produits qui seront mis en vente dans les prochaines semaines. Même les prix des viandes blanches, qui sont déjà excessifs, vont encore grimper pour atteindre des seuils vertigineux dans les prochains jours. Les dégâts considérables occasionnés à la filière avicole auront un impact considérable sur les prix.
Sofiane B.
 

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