Les déchets toxiques menacent les Constantinois
La ville de Cirta croule sous des tonnes de déchets toxiques qui menacent l’environnement et la santé de la population locale. Ces déchets, faits essentiellement de produits chimiques, se trouvent stockés dans des entrepôts à Oued Hamimim, à El-Khroub. Ils émanent du segment industriel régional, dont l’usine de fabrication des tracteurs agricoles (ETRAG). Ces déchets (dont les déchets cyanurés) ont tout pour présenter un véritable danger pour l'environnement — la moindre fuite risque d’affecter l’écosystème — et pour les centaines d’ouvriers qui sont, parfois, contraints de manipuler les fûts de déchets sans la moindre protection. «Si ces déchets ne sont pas acheminés rapidement au centre d’enfouissement de Souk-Ahras, nous risquons à tout moment une catastrophe écologique», met en garde un cadre de l’entreprise ETRAG. Plusieurs ouvriers souffrent d’irritations et de maux de dos et de tête d’origine douteuse, ajoute notre source qui espère des mesures d’urgence pour éviter l’irréparable. En 2011, sous l’égide du ministère de l’Environnement, une vaste opération de dépollution industrielle a été lancée à Constantine. Cette opération devra, d’ailleurs, s’élargir à d’autres wilayas afin, notamment, de préserver la santé des travailleurs et l’environnement des méfaits des déchets cyanurés et autres produits chimiques dangereux. Le ministre de l’Environnement avait exigé une décontamination des sites industriels pour une utilisation rationnelle et selon les normes environnementales préétablies. Ainsi, les dépôts de cyanures, générés par les usines de productions mécaniques, devaient être acheminés vers la France comme première destination, via une entreprise spécialisée du même pays, selon les termes d’une convention signée avec le ministre de l’Environnement. La population locale, inquiète de l’impact environnemental de ces déchets, espère que la décontamination des sites se fera rapidement.
Sofiane B.