Participation aux législatives : le FFS met fin à un faux suspense
Le Front des forces socialistes vient de mettre fin au faux suspense savamment cultivé autour de sa participation au prochain scrutin législatif. Le plus vieux parti de l’opposition a décidé de participer aux législatives du 10 mai. Et c’est le premier secrétaire du parti, Ali Laskri, qui en a fait l’annonce, il y a moins d'une heure, en marge de la session extraordinaire de son conseil national, tenue au siège du parti à Alger. Avant de trancher cette question, la direction du parti a dû consulter sa base militante qui semble être favorable à la participation à ce prochain scrutin. Le FFS avait, en effet, lancé, il y a plus d'un mois, un débat sur les prochaines échéances électorales, auquel avaient pris part des militants et des sympathisants du parti, ainsi que des syndicats autonomes et des représentants de la société civile. Des débats avaient eu lieu dans 36 wilayas, sanctionnés par une convention nationale dont le bilan est examiné par la présente session du conseil national. Le président du FFS, Hocine Aït-Ahmed, avait estimé, dans une intervention écrite adressée aux participants à la convention nationale organisée par le parti le 17 février, que le boycott des législatives «ne constitue pas une alternative efficace à la participation». Après avoir relevé le «dilemme» devant lequel se trouve le parti face au prochain rendez-vous électoral, il avait considéré que si le FFS décidait d'y participer, il ne pourrait pas, toutefois, assurer le «changement démocratique». La dernière participation du FFS à des élections législatives remonte à 1997, le parti ayant boycotté les législatives de 2002 et de 2007. Fortement ancré en Kabylie et au centre du pays de manière générale, le FFS aura à faire face au RCD, son principal rival, qui mènera campagne contre le vote. La partie s'annonce d'ores et déjà serrée. Certains risquent d'y laisser des plumes.
Sofiane B.