Participation aux législatives : ce que le FFS ne dit pas

Nous avons appris, de sources proches du FFS, que les candidats de ce parti à l’élection législative du 10 mai prochain avaient commencé à retirer les formulaires de candidature bien avant l’annonce de la participation officielle à cette échéance électorale. Nos sources précisent, par ailleurs, que la décision de participer aux législatives a été prise unilatéralement par le leader historique du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, sans en référer aux instances dirigeantes du parti et encore moins aux militants de base. Ces derniers, révèle encore notre source, seraient, dans leur écrasante majorité, opposés à la participation du FFS à ces joutes électorales. Notre source dévoile également la manière dont le Conseil national du FFS a entériné la décision du «zaïm», lequel, préférant transmettre ses instructions à partir de son exil helvétique doré et ne pas se rendre à Alger pour en faire l’annonce lui-même, s’est contenté de faire diffuser son message à travers un enregistrement vidéo aux membres du Conseil. D’autres sources indiquent également que Hocine Aït Ahmed aurait, lors de son dernier voyage au pays, rencontré de hauts responsables du gouvernement et aurait sollicité une audience auprès de l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger. Si aucune information n’a filtré sur le contenu de ces rencontres, des indiscrétions parlent toutefois de garanties que Hocine Aït Ahmed aurait demandées au diplomate américain avant de se lancer de nouveau dans la course au pouvoir après une longue absence qui a fait perdre au plus vieux parti son assise populaire jusque dans son fief de Kabylie. Plusieurs observateurs s’accordent à dire qu’une absence du FFS aux prochaines élections aurait signé sa mort politique, d’autant que son inamovible président a pris de l’âge et risque de laisser derrière lui le fantôme d’un parti qui aura été la première formation politique à revendiquer un régime démocratique multipartiste dès l’indépendance de l’Algérie.
M. Aït Amara