Attentat de Tamanrasset : les kamikazes sont maliens
Les auteurs de l’attentat kamikaze de Tamanrasset sont maliens, a-t-on appris de source sécuritaire. Les enquêteurs ont pu déterminer leur nationalité grâce à des tests ADN. L’enquête a été menée par des officiers de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale, de l’Institut national de la criminologie et de la criminalistique d’Alger et des officiers de la section de recherche de Tamanrasset. Morts carbonisés dans l’explosion du 3 mars dernier qui a fait une vingtaine de blessés, ces deux ressortissants maliens étaient affiliés au Mouvement unicité et jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO). Ce mouvement, créé en automne 2011, a signé sa première action terroriste dans le sud algérien en octobre 2011, en kidnappant trois ressortissants européens dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Pour libérer ces otages, le groupe terroriste, qui a fait allégeance à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a réclamé 30 millions d’euros aux autorités espagnoles et italiennes. En perpétrant cet attentat contre un groupement de la Gendarmerie nationale, le MUJAO fait une entrée tonitruante dans le monde du terrorisme. L’action est loin d’être fortuite. Elle est bien calculée et minutieusement préparée pour viser l’une des plus paisibles villes de l’extrême sud algérien. Une ville qui abrite depuis 2010 un commandement militaire unifié regroupant les armées de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger. L’attentat de Tamanrasset a contraint les forces de sécurité de renforcer leur dispositif antiterroriste dans cette immense wilaya du Sud.
Sofiane B.
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