Taisez-vous, Mme Clinton !
Déclaration hilarante d’Hillary Clinton, ce lundi au Conseil de sécurité, à New York : «Nous ne croyons pas que la souveraineté exige de ce Conseil de se tenir coi pendant que des gouvernements massacrent leur propre peuple, et ce faisant mettent en danger la paix et la sécurité régionales.» Notons bien ce «son propre peuple». La secrétaire d’Etat américaine parle évidemment de la Syrie où l’armée syrienne «massacre» les populations locales ; un discours qui rappelle étrangement celui dont se gargarisait l’Internationale socialiste qui s’était découvert de bizarres sympathies avec les GIA, au milieu des années 1990, c’est-à-dire au summum de la furie terroriste. Pendant que les Algériens se faisaient égorger par dizaines, ce même Occident, conduit par la France, privait l’armée algérienne d’armes pour défendre le pays contre les hordes sauvages et, dans le même temps, imputait les massacres aux soldats, citoyens algériens eux-mêmes, appelés sous les drapeaux pour sauver le pays de l’anéantissement.
Oui, Mme Clinton, nous non plus nous ne croyons pas que la souveraineté exige du Conseil de sécurité de se tenir coi pendant que vos soldats massacrent des Afghans par dizaines, brûlent notre Saint Coran, urinent sur les cadavres des taliban, torturent avec votre bénédiction à Guantanamo, violent et humilient des prisonniers dans les cachots irakiens, tirent à l’aveuglette à partir de drones prédateurs de femmes et d’enfants au Pakistan, et trinquent à la victoire du mal là où ils passent.
M. Aït Amara