FLN : les caciques du parti se présentent encore aux élections
Le secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) et député FLN de Tiaret, Tayeb Houari, compte se porter candidat aux prochaines élections législatives dans l’espoir d’être élu pour la quatrième fois consécutive à la Chambre basse. Ce qui suscite de sérieux doutes au sujet de la place qu’occupe la politique de renouveau et de changement dans le discours prôné par le FLN. Il en est de même pour Abdelkader Kemmoun, membre de la mouhafadha de Tiaret, responsable de l’ONEC dans la même wilaya et président du groupe parlementaire FLN au Conseil de la nation. L’autre question qui se pose c’est celle de savoir si ce sont les partis qui encadrent les associations et autres organisations de masse ou l’inverse. En effet, il est de tradition que le FLN a toujours eu la mainmise sur lesdites organisations. Mais au regard de ces candidatures, il apparaît clairement que ces organisations ont lancé une véritable OPA sur le FLN. Une situation due au fait que l’ex-parti unique a connu une série de démissions de ses cadres qui ont opté pour de nouveaux partis, alors que d’autres ont préféré mettre en veille leur activité suite à la crise qui secoue le FLN. En d’autres termes, cette catégorie se préserve en ne voulant pas s’afficher jusqu’au règlement du conflit qui oppose le groupe de Belkhadem aux «redresseurs» et aux «légalistes».
Toujours dans la wilaya de Tiaret, les candidats aux législatives de mai 2012 sont connus depuis longtemps, puisqu’il s’agit des mêmes personnes qui s’échangent les rôles et les postes depuis des années. A titre illustratif, on trouve Kadda Kaddour, frère du mouhafed Kadda Benaouda, élu député de 2002 à 2007 au moment où son frère Benaouda était président de l’APW de Tiaret. Après ce mandat à l’APN, Kadda Kaddour a pris la place de son frère à la tête de la même APW pour se voir, ensuite, propulser sénateur. Ce qui démontre qu’à Tiaret, comme dans les autres wilayas du pays, au FLN, le jeu est hermétiquement fermé devant les jeunes générations. Ce qui contredit complètement le discours de l’inamovible Abdelaziz Belkhadem qui prône le rajeunissement du parti, tout en demeurant lui-même à sa tête du haut de ses 67 ans.
Adel Hakimi