Les extrémistes tunisiens rejettent la démocratie
La rupture de digue face aux extrémistes en Tunisie n’arrête pas de produire ses effets. Aujourd’hui, dans la capitale, Tunis, les salafistes ont procédé à une nouvelle démonstration de force sur la place du 14-Janvier, dans le but évident d’intimider la population et imposer leur hégémonie sur la société. Quelque 10 000 salafistes, selon une source locale, ont manifesté à l’appel de l’Association des imams pour rejeter la démocratie et imposer un Etat théocratique. Leur rassemblement, non autorisé, prévu au départ devant le théâtre municipal a été orienté vers la place du 14-Janvier sur l’avenue Bourguiba en raison de la présence de l’Association tunisienne du théâtre qui y célèbre, avec autorisation pour sa part, la journée du théâtre. Mais les salafistes sont vite retournés devant le théâtre municipal et se sont attaqués aux artistes pour les obliger à quitter les lieux. Les forces de l’ordre sont intervenues pour s’interposer ente les deux camps.
Selon le reporter de TunisieNumerique, le parti d’Ennahdha n’est pas présent à cette manifestation à laquelle participe le Hizb Tahrir d’obédience islamique qui en a profité pour brandir ses fanions, agiter des banderoles signées Hizb Tahrir et scander ses slogans islamistes.
Le nombre des manifestants est en augmentation constante, indiquait le correspondant de TunisieNumérique.
Les salafistes profitent de la faiblesse de l’Etat tunisien pour monter en puissance et asseoir leur hégémonie sur la société réelle en intervenant sur les actes quotidiens et les comportements des citoyens tunisiens. Le risque de banalisation du danger qu’ils représentent est réel.
Lazhar Houari
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