L’héroïsme vu de la lucarne américaine
Un bilan non exhaustif de la politique étrangère des Etats-Unis, depuis la cabale lancée par l’Ouest contre plusieurs pays arabes, démontre que la première puissance mondiale – pour combien de temps encore ? – est en train de perdre sur tous les fronts. La dernière décision des BRICS de se passer du dollar dans leurs échanges commerciaux sonnera le glas de cette monnaie factice qui a conduit le monde à la faillite. Avant cela, les Etats-Unis avaient échoué dans leur tentative d’offrir à Israël le cadeau qui consistait à bloquer l’adhésion de la Palestine comme membre à part entière au sein de l’Unesco. Le vil chantage de Washington a fait pschitt. L’organisation onusienne ayant voté à l’écrasante majorité contre la rosserie américaine. Au Conseil de sécurité, l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU n’avait que les mots pour décrire sa déception suite au double veto sino-russe, synonyme de défaite pour les Etats-Unis ; il y a quelques années, Washington aurait brandi mille et une menaces pour faire passer «sa» résolution. Sur le terrain des opérations, l’armée américaine reçoit une telle raclée en Afghanistan qu’elle prépare une retraite qui travestisse son camouflet en un acte de bravoure. Parce que, chez les Américains, la débandade est une forme d’héroïsme.
M. Aït Amara