7 000 policiers radiés interpellent Ould Kablia
Près de 7 000 policiers radiés interpellent Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, pour leur réintégration. Ayant tenu plusieurs sit-in à Alger, ces policiers, révoqués du corps entre 1994 et 2002, demandent au ministre une audience afin de le mettre au fait de leur dossier qui traîne à être traité par la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). «Après nous avoir fait attendre près d’une année, la DGSN vient de nous informer que cette affaire n’est plus de son ressort et que nos dossiers ont été tous transférés au ministère de l’Intérieur», dénonce Khilia Rachid, un membre du collectif créé pour réclamer les droits des policiers révoqués. Le 7 mars dernier, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, avait déclaré qu’une commission a été installée pour étudier et traiter chaque cas, et déterminer les circonstances des licenciements et radiations afin de prendre les mesures nécessaires à l’issue de l’étude de chaque dossier. Le collectif affirme que rien de «concret» n'a été fait depuis. «Nous vivons un drame majeur. Nous sommes depuis des années sans travail ni revenus. Nous vivons de l’aumône, car aucune entreprise ni institution ne veut embaucher des policiers révoqués. Nous vivons une injustice profonde», clame M. Khilia, assurant que la majorité de ces policiers ne méritaient pas un tel sort. «Il y a certes des cas de fautes graves et de corruption. Mais ces cas sont minimes par rapport à l’ensemble des radiés. Pourquoi faire payer tout le monde donc ?» s’interroge-t-il. Le collectif réclame ainsi la réintégration pour ceux qui ont été radiés abusivement et des indemnités pour ceux qui ne peuvent plus exercer cette profession.
Sonia Baker
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