G7, le groupe des sept pays les plus endettés
Fini le temps où nous nous gargarisions de cette appellation mythique qui faisait rêver plus d’un. Le «G7», répétions-nous comme des cacatoès, pleins d’emphase. Ne pas connaître et se reconnaître dans ce groupe de pays «qui ont réussi», cela relevait de l’ignorance, voire du sacrilège. Seulement voilà, ce club de pays «riches» nous enjôlait, nous abusait ; d’abondance, il n’y avait que l’apparence. Les chiffres, maintenant que la crise ne peut plus être tue, sont ahurissants ; ils confirment le classement de ces pays tel qu’il a toujours existé, mais pas en termes de capital. Au contraire. Les Etats-Unis occupent évidemment le haut du classement avec près de 15 000 milliards de dollars de dette, talonnés par le Japon avec 12 000 milliards, puis suivent les Européens, l’Allemagne avec 2 000 milliards d’euros, l’Italie 1 900 milliards d’euros, la France 1 700 milliards d’euros, la Grande-Bretagne 1 200 milliards de livres sterling et, enfin, le Canada qui s’accroche au groupe, tant bien que mal, avec 1 100 milliards de dollars, au risque d’en être éjecté pour se retrouver sur la paille, avec le reste du monde, c’est-à-dire tous ces pays communs, quelconques, dont la dette maigre ne permet pas d’appartenir à ce cercle de sept privilégiés qui vivent de grivèlerie.
M. Aït Amara