Abdelaziz Belkhadem : «Je vais m’en aller, j’en ai assez !»
Abdelaziz Belkhadem ne supporte plus la situation de crise que vit FLN. Selon une source interne au parti, le secrétaire général du FLN se dit «prêt» à quitter son poste. «S'ils (les membres du comité central qui veulent le destituer) réussissent à collecter le nombre de signatures nécessaires pour convoquer une session extraordinaire du comité central, je la convoquerai et démissionnerai ensuite. Car j’en ai assez de cette situation. J’en ai assez d’être insulté et lynché de cette manière. Si cela est le vœu de la majorité des membres du comité central, ils l’auront. Je partirai moi-même», aurait-il confié à des proches collaborateurs. Et ce n’est pas la première fois que M. Belkhadem évoque son avenir au sein du FLN. Déjà en février dernier, il avait déclaré son intention de quitter son poste si son parti perd aux législatives. Le secrétaire général du FLN fait face à un double mouvement de contestation. Le premier mouvement de redressement est né au lendemain du 9e congrès tenu en 2010 et dirigé par Salah Goudjil. Le second a vu le jour au lendemain de la validation des listes de candidature pour les élections législatives. Les «exclus» de ces dernières n’ont pas perdu de temps et se sont lancés dans une opération de collecte de signatures pour la convocation d’une session extraordinaire du comité central afin de réclamer le départ d'Abdelaziz Belkhadem qu’ils accusent de «mauvaise gestion» du parti et de l’avoir «dévié» de sa trajectoire «novembriste». Parmi ces nouveaux frondeurs, il y a Boudjemaâ Haïchour, ancien ministre, membre du comité central et président du think tank du parti. Ce dernier se trouve actuellement en première ligne de ce nouveau mouvement pour la destitution de Belkhadem. Il assure avoir rassemblé déjà plus de 210 signatures sur les 230 nécessaires. Les frondeurs semblent donc près de leur but, eux qui veulent avoir sa tête avant même le coup d’envoi de la campagne électorale prévu ce 15 avril.
Sonia Baker
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