Au nom de quel FFS parlez-vous, M. Djeddaï ?
Elle est bien bonne cette dernière sortie de l’ancien premier secrétaire du FFS sur les ondes de Radio Tizi Ouzou : «Nous nous devons de faire barrage aux forces rétrogrades !» M. Djeddaï, on l’aura compris, parle des islamistes. Mais au nom de quel FFS parlez-vous, M. Djeddaï ? De celui qui s’en est allé s’acoquiner avec le terroriste Anouar Haddam à Sant'Egidio en 1995 pour exiger le retour des intégristes du FIS à un pouvoir qu’ils ont usurpé par la menace et la fraude ? De celui qui s’est associé aux artisans du «qui tu qui ?» qui ont absous les groupes islamistes armés de leurs crimes que vous avez imputés à l’armée algérienne pendant qu'elle affrontait avec courage les hordes sauvages auxquels le discours haineux de votre chef a servi de galvaniseur ? De celui dont le «zaïm» a couru, les jambes plus hautes que sa tête, au secours du félon et «indic’» de la DST, Habib Souaïdia, durant le procès de Paris en 2002 ? De celui dont le chef a osé une comparaison incongrue entre ce voyou de bas étage et les preux militants de l’OS, la fameuse Organisation secrète qui a déclenché la glorieuse Révolution de Novembre ? De celui dont le chef n’a pas cessé de claironner à partir de Lausanne, d’où il a toujours téléguidé son parti, que cette action salvatrice n’était rien d’autre qu’un «coup d’Etat militaire condamnable, mû par la soif de pouvoir», cachant sciemment qu’il fut la première personnalité politique à qui la main fut tendue pour prendre les rênes du pays le temps de réorganiser des élections véritablement propres et honnêtes ? Demande qu’il a bien évidemment rejetée au moment où l’Algérie avait le plus besoin de lui.
M. Aït Amara