Sony va supprimer 10 000 emplois dans le monde
Vous n'en aviez pas rêvé, mais Sony pourrait le faire quand même. Le géant japonais de l'électronique va procéder à 10 000 suppressions d'emplois dans le monde d'ici à la fin de l'année, du fait de la restructuration de plusieurs activités, a affirmé lundi le quotidien économique japonais Nikkei.
Vous n'en aviez pas rêvé, mais Sony pourrait le faire quand même. Le géant japonais de l'électronique va procéder à 10 000 suppressions d'emplois dans le monde d'ici à la fin de l'année, du fait de la restructuration de plusieurs activités, a affirmé lundi le quotidien économique japonais Nikkei.
Le cas échéant, cette diminution correspondra à environ 6% du personnel total employé par Sony à fin mars 2011 (168 200 salariés). Sony n'a pas confirmé cette information de presse.
Lors d'une table-ronde il y a quelques semaines, le nouveau PDG de Sony, Kazuo Hirai, avait indiqué qu'il fallait s'attendre à des décisions de cette nature, compte tenu de la nécessité de redresser le groupe qui redoute une perte nette annuelle de 220 milliards de yens (plus de 2 milliards d'euros) et un déficit d'exploitation de 95 milliards de yens (900 millions d'euros) pour l'exercice clos le 31 mars dernier.
La moitié des postes en voie de suppression au Japon et à l'étranger découlera de la cession d'activités, a précisé Nikkei, le reste résultant notamment de la nécessité de réduire les frais fixes.
Sony a décidé récemment de céder une filiale de produits chimiques qui fabrique des matériaux adhésifs ainsi que des films et disques optiques. Le transfert est prévu au cours du dernier trimestre 2012.
Le groupe est par ailleurs en train de regrouper ses activités de petits et moyens écrans à cristaux liquides (LCD) avec celles de ses compatriotes Hitachi et Toshiba au sein d'une société commune, afin de lutter plus efficacement contre les rivaux asiatiques.
Kazuo Hirai s'est en outre fixé pour objectif de sortir du rouge en deux ans l'activité phare des téléviseurs, déficitaire depuis des années et en cours de profonde restructuration. Dans ce cadre, Sony a déjà cédé sa participation de 50% dans la coentreprise S-LDD fondée avec son concurrent sud-coréen Samsung Electronics. Il veut désormais revoir de fond en comble sa chaîne d'approvisionnement et la structure de coûts associée.
Une conférence de presse sur la stratégie du groupe pour les prochaines années est programmée le jeudi 12 avril.
Sony avait déjà durement souffert à la suite de la crise financière internationale de 2008-2009, supprimant alors plus de 16 000 emplois dans le monde et fermant plusieurs usines pour confier davantage de tâches à des sous-traitants. Ses concurrents et compatriotes Panasonic et Sharp sont aussi forcés de repenser leurs lignes de produits et modes de fonctionnement pour s'adapter à un contexte concurrentiel de plus en plus féroce, à un environnement économique dégradé et à la flambée de la devise japonaise.
R. E./Agence