De nouvelles démissions au Parti des travailleurs
A quelques jours seulement du coup d’envoi de la campagne électorale, le Parti des travailleurs connaît des dissensions et surtout des défections. Des dizaines de responsables de bureaux communaux dans des wilayas de l’Est ont démissionné du parti pour rallier de nouvelles formations politiques. Après une série de démissions dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi, douze coordinateurs de bureaux à Mila ont jeté l’éponge, dénonçant «la gestion stalinienne» du parti. Si Louisa Hanoune, qui multiplie ses sorties médiatiques, garde toujours le sourire, la situation au sein de son parti est loin de susciter la joie. Ces désormais ex-cadres du PT viennent ainsi renforcer les rangs des dissidents, criant à «la marginalisation et à l’exclusion». En cherchant à tout contrôler, Mme Hanoune commence à perdre le contrôle. Des décisions de la secrétaire générale du PT, comme celle imposant aux candidats aux législatives de signer un engagement écrit de ne plus quitter le parti, n’ont pas été du goût de nombreux cadres militants qui les trouvent tout simplement «saugrenues». Il y a plus d’une semaine, plus de 200 militants de Mascara, un élu à l'APW, 36 élus APC, mécontents du choix des candidats pour les législatives, ont annoncé leur démission des rangs du parti, dans un document signé et remis à la presse nationale. La crise que traverse le PT profite surtout aux nouvelles formations en quête de candidats aguerris. Le parti qui semble tirer le plus profit de cette situation est celui d'El-Karama de Mohamed Benhamou, qui a accueilli pas moins de dix cadres dissidents. Le malheur des uns fait ainsi le bonheur des autres.
Sonia Baker