Un film en hommage à Tahar Djaout
Le film-documentaire Un poète peut-il mourir ?, un hommage à l’écrivain-journaliste Tahar Djaout, assassiné en 1993, sera en compétition au 7e Festival international du film oriental de Genève (FIFOG), prévu du 28 avril au 6 mai, a-t-on appris mardi auprès de son réalisateur.
Le film-documentaire Un poète peut-il mourir ?, un hommage à l’écrivain-journaliste Tahar Djaout, assassiné en 1993, sera en compétition au 7e Festival international du film oriental de Genève (FIFOG), prévu du 28 avril au 6 mai, a-t-on appris mardi auprès de son réalisateur.
Seul documentaire algérien retenu dans cette catégorie, l’œuvre, en compétition avec neuf autres documentaires pour le FIGOG d’Or, sera projetée le 4 mai prochain au cinéma en présence du réalisateur. Trois compétitions (longs métrages, courts métrages et documentaires) sont mises en place : 8 fictions, 10 documentaires et 20 courts métrages sont en lice pour trois FIFOG d’Or et trois FIFOG d’argent.
Les jurys seront présidés, respectivement, par la réalisatrice et députée tunisienne Salma Baccar, le réalisateur suisse Daniel Schweizer et le critique de cinéma suisse Rafaël Wolf.
Des 436 films visionnés, le FIFOG en a retenu 100 dont 33 longs métrages, 20 documentaires et 47 fictions courtes. Certaines de ces productions ont été sélectionnées en hors-compétition.
«Je suis à la fois content et ému pour cette sélection. C’est une première participation avec ce documentaire à un festival international aussi important que celui de Genève», a confié le réalisateur algérien, Abderrazak Larbi Cherif, à l’APS.
Selon les organisateurs, une cinquantaine d’invités en provenance de Syrie, d’Algérie, du Maroc, du Liban, de Tunisie, d’Egypte, de France et aussi de Suisse, enrichiront de leur présence le festival. Plus de vingt lieux de projections, de débats et d’expositions accueilleront le FIFOG qui compte cette année plus de 100 partenaires suisses et étrangers. Le Festival fera, cette année, un focus sur les cinémas d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie) et revisitera les «révolutions arabes» à travers une série de documentaires et de débats, notamment sur le rôle des médias dans ces pays.
Parallèlement aux projections de films, le FIFOG prévoit un débat sur le rôle de la presse dans ces révolutions, un colloque sur la Mémoire du cinéma, une exposition calligraphique et un forum de production et des ateliers en faveur de jeunes suisses et maghrébins.
«La participation algérienne à travers le documentaire sur Djaout s’inscrit dans une logique de vulgariser davantage l’œuvre universelle de l’intellectuel et de souligner l’intérêt de la presse nationale pour son combat et sa lutte pour la liberté d’expression dans son pays», a indiqué le réalisateur.
Sur 80 minutes, le film-documentaire retrace le cheminement, à la fois bouleversant et bouleversé, de celui qui fut la première victime intellectuelle du terrorisme en Algérie.
Tournée en tamazighit et sous-titrée en français, Amedyaz Uryetmetat est la deuxième œuvre de Larbi Cherif. En 2010, le jeune réalisateur avait décroché l’Olivier d’or au Festival du film amazigh de Tizi-Ouzou avec un portrait : Kamel Hamadi, l’art en fréquence, une réalisation également primée au Festival international de Marrakech (Maroc), en novembre dernier.
A titre exceptionnel, Amedyaz Uryetmetat a été projeté, hors compétition, à l’ouverture du 11e festival du film amazigh qui s’est tenu en mars 2011 à Azzefoun, ville natale de Tahar Djaout.
R. C.