Amara Benyounès met en garde contre le péril islamiste
En plein milieu de la campagne électorale, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, met en garde contre le péril islamiste «qui guette à nos portes». Lors d’un meeting tenu aujourd’hui à Chlef, une région qui a beaucoup souffert de la tragédie nationale, l’ancien ministre et dissident du RCD prévient contre la «vague verte» qui risque, selon lui, une fois au pouvoir, de «transformer le quotidien des Algériens en un interminable cauchemar».«Vous les jeunes, ne cédez pas au discours populiste des islamistes qui jouent sur la foi en présentant l’islam comme le remède miracle à tous les maux des Algériens. Sachez qu’ils n’ont rien de concret à vous donner», clame-t-il devant un parterre de jeunes regroupés dans la salle omnisports Mohamed-Nasri au chef-lieu de wilaya. Cet ancien ministre, partisan de la laïcité, appelle ainsi à se méfier de «l’eau qui dort» et à se mobiliser pour contrer cette «mouvance avec tous ses courants solidaires qui s’échine à diviser la société pour mieux régner». M. Benyounès revient sur la stigmatisation des «non-musulmans» faite sciemment par ces partis qui veulent, à ses yeux, accaparer «l’islam qui est la religion de tous». Le chef du MPA craint que l’on refasse le coup du FIS dissous dans les années 1990 en promettant monts et merveilles dans le seul but est d’arriver au pouvoir et instaurer un Etat islamique. «Ils font miroiter les promesses les plus rocambolesques, pourvu qu’ils appâtent les électeurs», prévient-il tout en appellant à un «vote massif» le 10 mai prochain pour «barrer la route de façon démocratique et pacifique à ceux qui font de la religion un fond de commerce pour réaliser leurs propres intérêts et nous faire revenir vingt ans en arrière». Tout en reconnaissant avoir soutenu le projet de la réconciliation nationale, M. Benyounès affirme n’avoir pas oublié ceux qui ont combattu le terrorisme islamiste, les patriotes et les groupes de l’autodéfense auxquels il promet réhabilitation et reconnaissance.
Sofiane B.
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