Bernard-Henri Lévy marchande son soutien contre un portefeuille
Il se murmure à Paris que le philosophe belliqueux Bernard-Henri Lévy offre ses services au vainqueur du 6 mai, «quel qu’il soit». Des bruits persistants courent que le président sortant, Nicolas Sarkozy, lui aurait promis le poste de ministre de la Culture. Les sources à l’origine de ces informations, qui restent à confirmer mais qui paraissent tout à fait plausibles, sachant l’opportunisme sans bord de celui qui se proclame «ami des Arabes», rappellent que Lévy s’est déclaré, à plusieurs reprises, porteur d’un message du président français aux dirigeants du CNT libyen durant les sept mois de guerre civile qui a fait plus de 50 000 morts, dont des milliers de citoyens punis pour leur opposition au démembrement de la Libye ; ce même Bernard-Henry Lévy qui se réjouit, aujourd’hui, de voir la Libye «offerte aux islamistes responsables d’une monstrueuse épuration», dénonce-t-on dans l’Hexagone. Ces mêmes sources rappellent l’instinct de prédateur de ce militant zélé du sionisme, héritier d’une «très juteuse» société de production de bois précieux, la Becob, implantée en Côte d’Ivoire, au Gabon et au Cameroun, qu’il a dirigée dans les années 90. Ladite société employait alors les autochtones dans «des conditions de semi-esclavagisme, les privant d’eau potable et de médicaments, les logeant dans des niches mal aérées et les payant (très mal) avec un grand retard». Un esclavage des temps modernes dénoncé par le magazine Entrevue qui avait, à l’époque, envoyé des reporters pour enquêter sur ce sujet. Mais, indiquent ces sources visiblement écœurés par «l’ultra-narcissisme» de ce prétentieux au point de «réaliser une épopée le mettant en scène», Bernard-Henri Lévy avait réclamé à Arnaud Lagardère, le patron du groupe éditeur du magazine, l’interdiction de publier l’article. Le richissime homme d’affaires français s’exécuta sans rechigner le moins du monde. C’est que dans la France démocratique, les bourgeois se serrent les coudes pour écraser les «exécrables petits peuples» que nous sommes…
M. Aït Amara
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