Ce qui s’est réellement passé à Jijel
Des échauffourées ont éclaté dimanche à Jijel entre la police et plusieurs jeunes à la suite du démantèlement d'un local commercial de fortune érigé sur l’esplanade attenante à une école de la ville. L’exploitant de cette baraque, qui s’est mis le feu après s’être aspergé d’essence, ne serait pas décédé à la suite de ce geste désespéré. Selon l’un de ses proches, il aurait été évacué à l’hôpital de Jijel puis vers le centre des brûlés de Constantine. Une rumeur sur sa mort s’est répandue telle une traînée de poudre et a provoqué la colère des citoyens qui sont sortis en grand nombre dans la rue, pour protester et dénoncer ce qu’ils considèrent comme une «injustice subie» par ce jeune dont «la baraque était le gagne-pain».
Le siège de la wilaya, situé non loin de cette école, a été la cible de jets de projectiles alors que des attroupements se sont formés et étaient encore visibles aux environs de 13h00. Les éléments du service d’ordre ont été déployés devant plusieurs édifices publics (siège de la wilaya, radio locale). Fortement mobilisée, la police a réussi à ramener le calme dans la ville et éviter la dégradation de la situation. Mais la tension était encore perceptible en ville comme en témoignent la perturbation de la circulation automobile et la fermeture de plusieurs commerces proches du lieu de l’incident.
Jusqu’à présent, aucun bilan sur le nombre de blessés et l’ampleur des dégâts matériels n’a été fourni par les services concernés.
L. H./Agence