Violence sans fin
En Egypte, à moins de trois semaines du 24 mai, échéance fixée par l’armée pour remettre le pouvoir aux civils si un président était élu au premier tour de la présidentielle, la situation reste confuse et les heurts entre groupes rivaux n’en finissent pas, accompagnés de leurs lots de victimes.
En Egypte, à moins de trois semaines du 24 mai, échéance fixée par l’armée pour remettre le pouvoir aux civils si un président était élu au premier tour de la présidentielle, la situation reste confuse et les heurts entre groupes rivaux n’en finissent pas, accompagnés de leurs lots de victimes.
A l’origine des affrontements, on trouve, le plus souvent, l’agitation des salafistes qui n’abandonnent pas leur objectif de renforcer leur hégémonie sur ce pays. Le moyen privilégié qu’ils utilisent, comme partout où ils se sentent en force, est l’occupation de la rue au moindre prétexte.
Mercredi matin, ils étaient rassemblés près du bâtiment du ministère de la Défense, au Caire, pour protester contre la mise à l’écart d’un de leurs candidats à l’élection présidentielle. C’est là qu’ils se sont heurtés à un groupe de jeunes. Les violences qui ont suivi ne se sont pas limitées aux jets de pierres et de cocktails Molotov. Elles ont atteint leur paroxysme avec des scènes de lynchage à coups de barres de fer. Il y aurait eu une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés.
Un calme plutôt précaire est revenu jeudi matin, en attendant les prochains affrontements, car des centaines de personnes sont restées sur place.
Lazhar Houari