Bénéfices record pour ExxonMobil
La crise ne semble pas pouvoir les atteindre. Les cinq cents plus grosses entreprises américaines ont enregistré l'an dernier des résultats record, malgré une reprise encore fragile aux Etats-Unis. Le géant énergétique ExxonMobil détrône Wal-Mart en termes de chiffre d'affaires, selon le classement publié lundi 7 mai par le magazine Fortune. Les chiffres d'affaires combinés de ces entreprises ont augmenté de 16,4% en 2011 pour atteindre le niveau record de 824,5 milliards de dollars, éclipsant le précédent record qui datait de 2006 avec 785 milliards de dollars, ajoute le communiqué diffusé avec le célèbre classement Fortune 500.
ExxonMobil a dégagé 41,1 milliards de dollars de bénéfices l'an dernier, en hausse de 35% sur un an. Le groupe énergétique est suivi par le numéro un mondial de la distribution, Wal-Mart, dont le bénéfice a reculé de 4,2 % l'an dernier, à 15,7 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 447 milliards. Le groupe énergétique Chevron est en troisième place avec un bénéfice en hausse de 41% en 2011 à 26,9 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en progression de 24% à 253,4 milliards de dollars.
C'est encore un groupe énergétique qui figure à la quatrième place : ConocoPhillips, dont le bénéfice 2011 a augmenté de 10 % sur un an à 12,4 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 26% à 251,2 milliards. General Motors arrive en cinquième place avec un bénéfice annuel de 7,6 milliards de dollars et des ventes de 150,3 milliards, puis le conglomérat General Electric (13,12 milliards de dollars et 147,3 milliards, respectivement). Viennent enfin Berkshire Hathaway, Fannie Mae, Ford Motor et Hewlett-Packard.
«Au vu de la reprise atone et de consommateurs se débattant encore pour sortirde la crise, on s'attendrait à ce que les grandes entreprises américaines se traînent au lieu de galoper», commente le magazine. «Or, le groupe des entreprises du classement Fortune 500 prospère. Contrairement à l'économie américaine, elles se sont montrées extrêmement agiles, modifiant rapidement leur gamme de produits et produisant plus pour moins cher.»
«Depuis la crise financière de fin 2008, les entreprises ont taillé dans leurs coûts, particulièrement les coûts salariaux», qui représentent 70% de leurs dépenses. «Depuis que l'économie a recommencé à croître à la fin 2009, elles ont hésité à embaucher», précise Fortune. Les entreprises du classement n'emploient que 25,8 millions de personnes dans le monde, à peine 1% de plus qu'en 2007, note encore le magazine.
R. E.