Panne d’internet de Bab Ezzouar : un sabotage à connotation politique
Un passage a attiré plus particulièrement l’attention dans le communiqué d’Algérie Télécom, hier, faisant état de l’endommagement de dix-sept câbles de fibre optique par des inconnus. L’opérateur historique a décidé «de déposer plainte contre X», lit-on dans le communiqué. Mais qui avait intérêt à perturber les moyens de télécommunications à la veille des élections ? A cette question, une source crédible répond que des cercles proches des opposants à la tenue des législatives ont entrepris de saboter des câbles pour provoquer des coupures et faire croire à une volonté du pouvoir de limiter les moyens de liaison aux fins de truquer les élections. Ces milieux sont proches de la mouvance extrémiste dont un des représentants, le FIS dissous, qui, dans le même temps, rendait public un communiqué dans lequel il appelle les Algériens à ne pas se rendre aux urnes et à continuer à occuper la rue à travers le pays. Notre source, qui se base sur les premiers éléments d’une enquête diligentée par les services de sécurité, précise que l’acte de sabotage a été confirmé et que le vol à des fins de revente clandestine n’en est pas le mobile. Si les liaisons téléphoniques ont été rétablies dès hier, le quartier de Bab Ezzouar est toujours sans connexion internet. Les services techniques chargés de réparer les câbles endommagés ont pu procéder à leur réparation, mais tous les abonnés n’ont pas encore été à nouveau connectés, à l’heure où nous publions cet article. L’enquête suit son cours, nous apprend notre source, qui signale que de tels actes ne sont heureusement pas fréquents ; ce qui, d’ailleurs, a orienté les enquêteurs vers la piste du «sabotage politique».
Lina S.