Levons les équivoques !
Certains de nos lecteurs nous ont accusés de «rouler pour le pouvoir» en raison de la manière dont «algeriepatriotique» a assuré la couverture des élections législatives. A ces lecteurs dont nous respectons pleinement les points de vue, nous devons une explication qui ne souffre aucune ambiguïté sur la position de notre journal par rapport à cette échéance politique. Tous nos commentaires relatifs à la tenue des élections législatives du 10 mai mettaient en garde le pouvoir contre un fort taux d’abstention motivé par un grand nombre de facteurs que nous avons énumérés aussi bien dans nos articles que dans nos éditoriaux. Nous avons, depuis le lancement de notre journal, veillé à l’équilibre entre opposants à ces élections et partisans de celles-ci. Notre ligne éditoriale est néanmoins d’une étincelante clarté s’agissant de la mouvance extrémiste, parce qu’elle représente, à nos yeux, un danger réel pour notre pays. Cette position affichée sans ambages a dû semer le doute chez certains de nos fidèles lecteurs qui ont vu dans nos articles un franc soutien au FLN ou au président Bouteflika. En expliquant les raisons qui ont assuré au parti de Belkhadem autant de sièges au parlement, nous n’exprimions pas une quelconque satisfaction ; nous ne faisions qu’éclairer nos lecteurs sur les paramètres qui ont concouru à un tel résultat. D’ailleurs, d’autres articles sont en chantier qui expliquent comment le FLN, avec ses 220 sièges, ne représente qu’une infime partie de l’électorat algérien, dont la majorité a boudé l’urne et plus de la moitié de ceux qui ont voté ont jeté leur dévolu sur d’autres formations politiques. Cela dit, «algeriepatriotique», qui a couvert les conférences de presse du RCD et du PT dont les accusations de fraude et de mascarade ont été rapportées fidèlement, n’en est pas moins conscient que cette agitation postélectorale des extrémistes du FJD, du MSP, de Nahda, d’El-Islah, du FC et même du FIS, annonce une nuée ardente à laquelle les médias officiels français semblent d’ores et déjà préparer le terrain.
M. Aït Amara
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