Bouteflika ordonne des funérailles nationales pour Warda El-Djazaïria
La stature internationale de la chanteuse algérienne décédée jeudi soir, à son domicile au Caire, et son engagement politique en faveur de l’Algérie, qu’elle a toujours portée dans son cœur, n’ont pas laissé les hautes autorités du pays indifférentes. Dès l’annonce de sa mort, le président Bouteflika a donné ordre de rapatrier la dépouille mortelle de la défunte dès ce vendredi, pour être enterrée le lendemain au cimetière d’El-Alia. Dans une déclaration à l’AFP, le fils de Warda El-Djazaïria a indiqué que la dépouille de sa mère «sera exposée au Palais de la culture Moufdi Zakaria», pour permettre à des milliers de fans de lui rendre un dernier hommage. D’ores et déjà, les services compétents se préparent à un rush des admirateurs de la diva de la chanson arabe, héritière unique d’Oum Kaltoum qu’elle s’en est allée défier dans son propre fief alors que sa notoriété grimpait au firmament. Il n’est pas exclu que le président Bouteflika prenne part à la cérémonie d’enterrement, connaissant le respect qu’il voue à celle qui a servi d’ambassadrice pour son pays durant toute sa carrière artistique. Il est attendu aussi que de nombreuses personnalités étrangères, arabes notamment, assistent aux funérailles de la cantatrice qui a vendu plus de 100 millions d’albums en 70 longues années d’une carrière universelle. Il est à signaler, par ailleurs, que l’annonce du décès de Warda El-Djazaïria a été faite par la Télévision algérienne, bien qu’elle ait rendu l’âme au Caire. Il apparaît clairement que la famille de la défunte a préféré que la nouvelle de sa mort soit donnée par un média algérien, pour montrer son sens élevé de patriotisme et son amour pour son pays auquel elle a réservé jusqu’à la nouvelle de son sommeil éternel.
Sarah L.
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