Les redresseurs ont-ils perdu leur guerre contre Belkhadem ?
Les membres contestataires du comité central du FLN n’ont pas pu mettre à exécution leur menace de destitution du secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, a-t-on appris d’une source interne au parti. La raison est que le quorum n’a pas été atteint. Seulement 178 membres du CC étaient présents à cette réunion qui s’est tenue aujourd’hui à la kasma d’El-Madania à Alger, précise notre source. 22 autres membres ont tenu à marquer leur présence par procuration. Les contestataires affirment qu’ils ne renoncent en rien à leur objectif qui est de démettre le SG de ses fonctions. «Nous allons poursuivre nos contacts avec les membres du CC qui n’ont pas pu venir. Si nous arrivons à rassembler tout le monde avant la tenue de la session ordinaire le 14 juin prochain, nous organiserons une session extraordinaire. Sinon, nous avons suffisamment de voix pour retirer notre confiance au SG lors de la session ordinaire conformément aux statuts du parti », explique Mohamed Seghir Kara, membre du CC et ancien ministre, pour lequel le sort de Belkhadem est scellé. Plusieurs ténors du parti ont pris part à la réunion d’aujourd’hui. Parmi eux, Boudjemaâ Haïchour, Abderezak Bouhara, Mohamed Abada, Abdelkader Bounekraf et El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle. Abdelaziz Ziari, président de l’APN, en mission à l’étranger, s’est fait représenter par un autre membre, d’après notre source. Les participants à cette réunion ont unanimement dénoncé l’attitude du SG qui leur a refusé l’accès au siège du parti. Pour eux, un tel comportement ne fait que renforcer leur conviction qu’«il n’est pas le dirigeant qu’il faut pour le parti». Les contestataires doivent réunir 230 membres pour pouvoir tenir une session extraordinaire et avoir 170 voix pour le destituer. Réussiront-ils à le faire ?
Sonia B.
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