L’Algérie deuxième plus grand importateur de poudre de lait au monde
L’Algérie n’est pas uniquement un gros importateur de céréales, elle est aussi le deuxième importateur au monde de poudre de lait, a indiqué aujourd’hui le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) Fethi Messar sur les ondes de la chaîne III, de la Radio algérienne. Elle talonne la Chine et surclasse l’Inde qui compte plus d’un milliard d’habitants. L’Algérie a importé pour 800 millions de dollars en 2011. Les importations algériennes de la poudre de lait ont atteint 48 316 tonnes lors des trois premiers mois de 2012, contre 90 784 lors de la même période de l'année précédente. Les importations de la poudre de lait de transformation ont certes reculé de 46,78% par rapport à la même période de 2011. Mais elles restent élevées, a affirmé M. Messar. L’Algérien consomme en moyenne 100 kg de lait par an. L’importation représente 70% de la consommation. Le directeur général de l’ONIL a assuré que les efforts se poursuivre pour réduire la dépendance de l’Algérien vis-à-vis des importations. Il a ainsi affirmé que la production laitière a atteint 1,43 milliard de litres tous produits confondus au cours du premier semestre de la campagne agricole 2011/12, soit du mois d’octobre 2011 à mars 2012. La collecte de lait cru s'est également améliorée, selon lui. Elle a atteint 286 millions de litres durant les six derniers mois. La collecte de lait cru avait atteint en 2011 près de 500 millions de litres, l'objectif étant d'arriver à 700 millions en 2012. Le dispositif de développement de la production laitière nationale engagé par l'Etat prévoit, entre autres, une prime d'intégration du lait cru dans le processus de transformation de 4 DA/litre, alors que les laiteries qui utilisent totalement leurs capacités pour la production de lait en sachet à partir de lait cru ont une prime de 7 DA/litre. L’Algérie dispose actuellement de près de 900 000 vaches laitières et compte renforcer son cheptel pour améliorer la production en lait cru, afin de réduire la facture d’importation de la poudre de lait. Un pari difficile à concrétiser. L’industrie laitière restera toujours tributaire du lait d’importation, car les aléas climatiques limiteront inévitablement la production de cultures et pâturages dédiés au cheptel laitier bovin.
Sonia B.
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