Les habitants de New-York refoulent le Premier ministre qatari
L’homme qui veut faire reculer la pauvreté dans le monde arabe, le Premier ministre du Qatar, n’a pas pu acheter une poignée de locataires qui lui ont claqué la porte au nez et jeté son chèque d’argent sale à la figure. Cela s’est passé à New York. Voulant acquérir un luxueux appartement dans une résidence new-yorkaise cossue, l’éléphantesque Hamad Ben Jassim, Premier ministre du Qatar qui partage la fortune de ce pays avec son cousin le roi, n’a pas pu convaincre ses interlocuteurs d’accepter plus de 31 millions de dollars qu’il leur proposait pour s’offrir un pied-à-terre dans la perspective d’un renversement inévitable du régime féodal qu’il dirige d’une main de fer avec son cousin le roi et avec la bénédiction totale des Etats-Unis. NBC News, qui rapporte l’information, explique que l’immeuble, dont les colocataires ont rabroué le cheikh qatari comme un vulgaire malfrat, se situe dans la très luxueuse 5e Avenue et est composé de deux appartements d’une surface totale de près de 1 000 m². Mise aux enchères, la propriété avait aussi fait l’objet d’une proposition plus importante, 33 millions de dollars, «qui n'a curieusement pas été retenue», rapporte encore NBC News. Bien qu’en-deçà de cette offre, le prétendant qatari semble avoir été «pistonné» par ses amis influents de Washington, mais c’était sans compter sur la ténacité des richissimes habitants de l’immeuble qui ont humilié celui qui, jusque-là, croyait pouvoir acheter tout et tout le monde. Pour eux, le bédouin qatari qui collectionne les «gadgets» hors de prix – il possède un yacht long de 133 mètres évalué à plusieurs centaines de millions de dollars – «représente une menace pour le caractère tranquille» de ce quartier chic où le roi du Qatar, son cousin, possède déjà une propriété à quelques encablures de cet immeuble qui porte le numéro 907. Reste à savoir si le Premier ministre gâté ira pleurer dans les bras d’Obama.
Sarah L.
Comment (4)