FFS : sévère mise en garde de Hocine Aït Ahmed à son état-major
Hocine Aït Ahmed ne badine pas avec la discipline politique. Dix jours après l’annonce des résultats des élections législatives qui ont crédité son parti de 21 sièges, le président du FFS promet de sévir contre toutes les figures du parti qui se sont «comportés» indignement durant la campagne électorale. Ces «figures» que vise le leader du FFS sont celles qui ont critiqué et dénoncé le choix de la participation du parti aux législatives.
Hocine Aït Ahmed ne badine pas avec la discipline politique. Dix jours après l’annonce des résultats des élections législatives qui ont crédité son parti de 21 sièges, le président du FFS promet de sévir contre toutes les figures du parti qui se sont «comportés» indignement durant la campagne électorale. Ces «figures» que vise le leader du FFS sont celles qui ont critiqué et dénoncé le choix de la participation du parti aux législatives.
«Il m’est parvenu des informations sur des comportements indignes de la part de responsables ou de figures importantes du parti à l’occasion de ces élections. J’ai demandé à ce que tous les manquements soient rapportés et dûment consignés dans des rapports qui seront discutés dans les instances du parti et sur lesquels je souhaite être tenu informé au plus tôt», écrit-il dans une note adressée au premier secrétaire national, Ali Laskri. Le chef du plus vieux parti de l’opposition refuse de tolérer de tels «dépassements».
«Les comportements fractionnels, les chantages à la dissidence et toutes les formes de pressions que des individus ou des groupes d’individus ont menés en direction du parti lors de la campagne électorale ou après doivent faire l’objet de mesures exemplaires», martèle-t-il tout en demandant aux instances dirigeantes du parti de se montrer «justes». «Nous devons dans le même temps veiller à être justes et ne pas confondre erreur d’appréciation ou carence individuelle et faute politique. Il y a un gouffre entre la divergence d’opinion et le travail de sape et de sabotage du parti», précise-t-il.
Pour Hocine Aït Ahmed, la construction du parti passe «impérativement» par «la rigueur dans le travail» et «une éthique politique sans failles». Deux choses, estime-t-il, «impossibles à concrétiser sans le respect de la discipline militante et du parti». Une discipline qu’il entend ainsi ramener à nouveau en brandissant le «seif El-Hadjadj» contre toutes les voix discordantes. Le président du FFS a beaucoup insisté dans sa note sur «la fermeté» dans la prise de décisions contre ces «comportements nuisibles» au parti durant ces élections.
Hocine Aït Ahmed défend ainsi le choix de son parti de participer aux législatives et considère les résultats obtenus comme une «victoire». «C’est sans autosatisfaction et en pleine connaissance de cause que je vous félicite et vous invite à transmettre mes félicitations à chacune et à chacun de nos électeurs, de nos sympathisants et de nos militants pour cette victoire face à une adversité dont la puissance et la complexité donnent encore plus de mérite à ceux qui ont su lui résister», affirme-t-il. Le leader du FFS admet cependant que son parti doit revoir sa «stratégie» et se réorganiser pour mieux affronter les échéances futures. Cela passerait, d’après lui, par «la préparation de l’encadrement politique des nouveaux parlementaires du parti». Une tâche à laquelle Ali Laskri doit se consacrer dans les prochaines semaines.
Sonia B.
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