Les soldats israéliens ne veulent plus faire la guerre aux Palestiniens
Selon le quotidien israélien Haaretz, des dizaines d'employés du ministère de la Guerre et d'agents secrets du Mossad, déguisés en personnages d'animation hollywoodiennes, ont manifesté, dans les rues de Tel-Aviv, pour exiger de meilleures conditions de travail et une réponse favorable à leurs doléances. Ils ont accusé le ministère de la Guerre d'avoir négligé leur plate-forme de revendications, qui contient, entre autres, la création de syndicats professionnels. Entre temps, le journal Yediot Aharonot a annoncé, quant à lui, que près de 474 déserteurs ont été arrêté ces derniers jours dans le cadre d'une vaste opération d'arrestations lancée par l'armée sioniste. Selon la même source, pas moins de 1 800 militaires ont déserté en 2010, chiffre qui a grimpé à 2 700 durant les cinq premiers mois de 2012. Le journal a indiqué qu'un département dans les prisons sionistes leur a été réservé et qu'après leur arrestation, les déserteurs sont traduits devant un tribunal militaire. D'après Yediot Aharonot, ce phénomène inquiète les autorités israéliennes, prévenant contre ces désobéissances successives qui poussent à l'effondrement du régime sioniste, lequel dépend exclusivement de son armée et dont la survie est liée étroitement à ses guerres. Plus de 40% des jeunes Israéliens ont refusé de faire leur service militaire, selon des statistiques de l’armée israélienne. Ce manque d’enthousiasme des jeunes à la rejoindre s'explique par plusieurs raisons, et l'une d'entre elles est la publicité mensongère qu'utilise Israël pour soudoyer les juifs immigrants. Ces derniers, notamment les jeunes, réalisent, trop tard, qu'ils sont utilisés dans un objectif de politique expansionniste. Ces jeunes, se sentant coupables de crimes, tombent alors dans la dépression. Le même journal a révélé que 400 à 500 cas de suicides sont signalés chaque année en Israël. Un phénomène qui passe inaperçu, en raison du silence du gouvernement à ce sujet. S'ajoute à cette crise, une guerre au pouvoir et une crise socioéconomique sans précédent. Cette dernière a donné lieu, ces derniers mois, à de nombreuses manifestations de colère.
Mohamed El Ghazi
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