Cannes 2012 : Haneke remporte la Palme d’or avec «Amour»
L'intégralité du palmarès du 65e Festival de Cannes, dont le président du jury est Nanni Moretti. Les rumeurs ne cessaient de citer le nom de Michael Haneke, et elles auront été vérifiées lors de la cérémonie de clôture. Le jury a dû faire ses choix parmi 22 films en compétition.
L'intégralité du palmarès du 65e Festival de Cannes, dont le président du jury est Nanni Moretti. Les rumeurs ne cessaient de citer le nom de Michael Haneke, et elles auront été vérifiées lors de la cérémonie de clôture. Le jury a dû faire ses choix parmi 22 films en compétition.
Palme d'or : Amour, de l'Autrichien Michael Haneke. Sa deuxième victoire après Le Ruban Blanc, en 2009. Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant montent avec lui sur scène. Les deux comédiens jouent un couple de professeur de musique à la retraite, soudain frappés par la maladie. Un drame austère qui faisait partie des favoris de la rumeur cannoise.
Grand prix du jury : Reality, de Matteo Garrone. Il l'avait déjà emporté pour Gomorra.
Prix d'interprétation féminine : Cosmina Stratan & Cristina Flutur, dans Au-delà des collines de Cristian Mungiu. Deux prix pour le même film. C'est assez rare à Cannes. Les deux jeunes femmes jouent la nonne, et sa «victime» dans ce drame puissant du réalisateur roumain.
Prix d'interprétation masculine : la star danoise Mads Mikkelsen, dans La Chasse de Thomas Vinterberg.
Prix de la mise en scène : Carlos Reygadas pour Post Tenebras Lux. Quelques sifflets dans la salle pour le réalisateur mexicain. Le film raconte l'histoire d'un couple victime qui s'installe à la campagne, dans un environnement hostile. Reygadas avait gagné le prix du jury pour Lumière silencieuse.
Prix du scénario : Au-delà des collines, de Cristian Mungiu. Le réalisateur roumain avait gagné la Palme en 2007 pour Quatre mois, deux semaines et trois jours. L'histoire vraie d'une jeune femme «exorcisée» dans un couvent moldave par des nonnes orthodoxes.
Prix du jury : Ken Loach pour La part des anges. Une comédie sur un jeune délinquant qui va se réinsérer en se découvrant la passion… du whisky ! Un prix que le réalisateur anglais dédie aux peuples victimes des plans d'austérité en Europe.
La Caméra d'or, le prix du meilleur premier film : Beast of the Southern Wild, de l'Américain Behn Zeitlin.
R. C.