L’Algérie pourra-t-elle contrer une guerre informatique ?
L’annonce de la découverte d’un nouveau virus informatique retrouvé dans des milliers d'ordinateurs dans tout le Proche-Orient pose la question de la sécurité informatique dans notre pays. A ce jour, mis à part les efforts de certaines institutions, dont notamment les services de sécurité, rien ne semble avoir été entrepris pour faire face à la nouvelle guerre cybernétique que l’Occident s’apprête à lancer contre ses «ennemis» potentiels. L’Algérie est loin d’être à l’abri d’une attaque généralisée de ses systèmes si des mesures concrètes ne sont pas prises avant qu’il ne soit trop tard. D’autres pays, classés par les Etats-Unis comme cible prioritaire dans leur guerre du futur, ont déjà pensé à se défendre contre tout risque de ce type. L’Iran, qui s’attend à tout moment à une agression militaire de la part d’Israël et de son protecteur de toujours, les Etats-Unis, a pris ses devants depuis plusieurs années. En effet, plus de 90% des sites officiels de ce pays ont été rapatriés vers divers centres informatiques pour des raisons de sécurité. Quelque 30 000 sites officiels iraniens, dont ceux de plusieurs ministères, étaient auparavant hébergés chez des prestataires étrangers, essentiellement en Amérique du Nord. L’hébergement de milliers de sites algériens à l’étranger constitue une menace permanente d’attaques informatiques. En 2010, l’Iran a été la cible d’une de ces attaques massives qui ont infecté plusieurs dizaines de milliers d'ordinateurs d’organismes officiels dans tout le pays. L’attaque, lancée à partir des Etats-Unis et d’Israël, visait à désorganiser le programme nucléaire iranien. L’Algérie ayant son propre programme nucléaire civil, le pays devra, selon des experts interrogés par «algeriepatriotique», créer sa propre «cyber-armée pour riposter à toute attaque informatique ennemie». «Or, regrettent nos sources, la gestion des technologies de l’information et de la communication par les responsables actuels du secteur rend le pays vulnérable ; un changement de politique et d’hommes devra intervenir au plus tôt.» L’Iran passe pour être un exemple dans ce domaine, pour avoir bloqué immédiatement le site de «l’ambassade virtuelle» des Etats-Unis à Téhéran, qui voulait diffuser ses messages subversifs directement auprès des internautes iraniens. L’Algérie a les moyens de se défendre. Il faudra, pour cela, confier cette mission vitale à ceux qui ont en sont réellement capables.
Sarah L.
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