Le patron de Djezzy, Tamer El-Mahdi, lâché par les siens
Le président de l'Administration centrale de soutien aux investisseurs à l'Instance générale égyptienne pour l'investissement, Naji Abul-Ala, a déclaré au journal arabophone algérien Al-Fadjr que le directeur général de Djezzy, Tamer El-Mahdi, était «tenu de respecter les lois algériennes» pour éviter de subir la peine prononcée à son encontre récemment par la justice algérienne. «Orascom transgresse les lois algériennes depuis plusieurs années», a-t-il affirmé. Le responsable de la délégation égyptienne qui se trouve en Algérie dans le cadre de la Foire internationale d’Alger, a, par ailleurs, estimé que «le gouvernement algérien a le droit de protéger ses investissements et son argent». «Les mesures prises par l’Etat algérien à l’encontre de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy et de l’ensemble du groupe Orascom Telecom Algérie, à travers la pénalité infligée par l’administration fiscale et la décision de justice condamnant Tamer El-Mahdi à une peine de prison, sont des mesures légales par lesquelles le gouvernement algérien vise à défendre ses intérêts légitimes», a souligné le responsable égyptien. «Les investisseurs égyptiens comprennent la position de l’Etat algérien et invitent tous les opérateurs égyptiens activant en Algérie à respecter la loi et à ne pas commettre d'absurdités», a-t-il ajouté. Pour Naji Abul-Ala, les problèmes causés par les abus de Djezzy ne sont pas de nature à altérer la volonté des deux pays à encourager la coopération économique : «L’Egypte compte renforcer ses investissements en Algérie dans les domaines de la téléphonie fixe et de l’internet», a précisé le président de l'Administration centrale de soutien aux investisseurs. «L’Algérie est libre de sauvegarder sa souveraineté», a-t-il encore indiqué, avant de conclure : «Orascom est tenue de se soumettre aux sanctions que décidera la justice algérienne à son encontre.»
Lina S.