Les redresseurs du RND : «Nous attendons Ouyahia au tournant»
Une réunion des initiateurs du mouvement de redressement du RND, prévue aujourd’hui à Alger, a été reportée sine die, a appris «algeriepatriotique» d’une source interne au parti. Cette réunion devait regrouper une cinquantaine de personnes, dont une trentaine de membres du Conseil national. Au premier carré, il devait y avoir le maire d’Alger-Centre, Tayeb Zitouni, Mme Nouria Hafsi, présidente de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Belkacem Benhassir et Mme Zohra Flici. Mais après le sommet du parti tenu le week-end dernier, le mouvement de redressement a connu plusieurs défections, essentiellement des membres du Conseil national qui ne semblent plus vouloir adhérer à cette démarche. «Plus d’une vingtaine de membres du Conseil national ayant pris part à la première rencontre à la salle Cosmos s’est démarquée de ce mouvement de redressement», a assuré notre source. Ce revirement opéré par une vingtaine de cadres du parti est un coup dur au mouvement de redressement qui semble déjà étouffé dans l’œuf. Cette nouvelle donne a amené le chef de file des frondeurs, Tayeb Zitouni, à renvoyer la rencontre aux calendes grecques. «Ils n’ont décidé d’aucune date. Ils doivent attendre une autre opportunité pour rebondir. Car, pour le moment, minoritaires qu’ils sont, ils savent qu’ils n’ont aucune chance de réussir», a affirmé notre source, pour qui le mouvement de redressement s’est déjà essoufflé. «Les frondeurs peuvent revenir à la charge si Ouyahia est éjecté du gouvernement. Pour le moment, il est le Premier ministre», a-t-il précisé. Bien que désarmés face à Ouyahia, les frondeurs se disent convaincus que «le mécontentement est général au sein du parti». Pour eux, «les cadres militants cachent leur colère parce qu’ils ont peur de s’attirer les foudres du Premier ministre. S’il quitte le gouvernement, ils n’hésiteront pas à rejoindre la contestation».
Sonia B.