FLN : la bataille de Sidi-Fredj a bien eu lieu
Journée mouvementée pour le FLN en ce jour de vendredi où les opposants à l’actuel secrétaire général veulent en découdre, tandis que Belkhadem et ses soutiens ne comptent pas céder la place aux frondeurs. Ce matin, à l’hôtel Riad où se tient la houleuse réunion du comité central, Abdelaziz Belkhadem a été contraint de s’enfermer dans son «bureau» après avoir été empêché par ses détracteurs d’accéder à la salle qui doit abriter les travaux du CC. Auparavant, deux figures de proue de la protesta avaient été interdits d’accès à l’hôtel où ils comptaient bien perturber la séance d’ouverture que devait faire le patron du parti à qui il est demandé de «dégager», selon les banderoles brandies à l’entrée de l’hôtel Riad de Sidi-Fredj. Pour contrer les actions prévues de longue date par ses opposants, le secrétaire général a fait appel à un grand nombre de militants qui lui sont encore acquis pour contrer les «redresseurs» qui réclament un vote secret sur le maintien ou non de Belkhadem à la tête du parti. L’avenir de celui que les frondeurs accusent de faire du FLN une société privée devrait se jouer aujourd’hui, même si des sources proches du parti indiquent que les opposants sont minoritaires et que, en fin limier, Belkhadem se prépare depuis plusieurs mois à la «bataille de Sidi-Fredj». En réclamant un vote secret, les frondeurs veulent annihiler toute hésitation des membres du comité central qui pourraient être de leur côté, craignant sans doute des représailles en cas de vote favorable pour Belkhadem. Ce que ce dernier et ses partisans récusent en faisant valoir l’article 13 du règlement intérieur du parti qui stipule que «le vote des questions procédurales, des résolutions et décisions se fait à main levée». A l’heure où nous publions cet article, des tentatives étaient menées pour débloquer la situation et permettre la tenue de la session ordinaire du comité central du parti et décider des procédures qui devraient être suivies lors des travaux de cette réunion, mais «aucun compromis n'a été, jusque-là, trouvé pour décider du sort de la session du CC, notamment en ce qui concerne le mode de vote qui sera adopté pour trancher les questions et décisions lors des travaux de la session», a fait savoir Boudjemaâ Haichour, un des opposants à l’actuelle direction du FLN.
Sarah H.