Libye : le Conseil de sécurité exige la libération des membres de la CPI
Le Conseil de sécurité a exhorté vendredi la Libye à libérer immédiatement tous les fonctionnaires de la Cour pénale internationale (CPI) détenus depuis le 7 juin en cours. Dans leur déclaration à la presse, les membres du Conseil ont souligné qu'aux termes de sa résolution 1970, «la Libye est légalement tenue de coopérer pleinement avec la Cour et de lui apporter toute l'assistance voulue». Les membres de la CPI s'étaient rendus en Libye le 6 juin dernier, dans le but d'y rencontrer Seif Al-Islam El Gueddafi, l'un des fils de feu Mouammar Kadhafi, incarcéré à Zintan. Ils comptaient notamment discuter avec le suspect de l'option de désigner un avocat de son propre choix. Une délégation de la Cour et les ambassadeurs de l'Australie, du Liban, de la Russie et de l'Espagne s'étaient brièvement entretenus mardi avec les quatre membres du personnel de la CPI qui sont détenus à Zintan. Durant cet entretien, qui s'est déroulé en présence du procureur général de la Libye et des représentants des autorités locales, les fonctionnaires de la CPI ont dit être «en bonne santé et bien traités». La CPI salue l'aide fournie par les autorités libyennes à ce jour. La Cour est très soucieuse d'aborder tout malentendu qui serait à déplorer concernant le mandat et les activités de la délégation lors de sa mission en Libye», a souligné un porte-parole de la juridiction internationale dans un communiqué. La CPI a exprimé «le vif espoir que les quatre personnes détenues seront libérées sans délai, dans l'esprit de coopération qui prévaut entre la Cour et les autorités libyennes». La Libye avait assuré, dans une requête soumise à la Chambre préliminaire de la Cour, qu'elle faciliterait l'accès à Seif Al-Islam kadhafi à ses avocats. Cet accord a été confirmé, par la suite, lors des contacts entre le gouvernement libyen et le Greffe de la CPI. En vertu de la résolution unanime 1970 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a déféré à la CPI la situation en Libye, ce pays a l'obligation juridique de coopérer pleinement avec la Cour, y compris l'obligation de respecter le régime juridique imposé par le Statut de Rome, qui garantit les droits des suspects à disposer de contacts privilégiés avec leurs conseils, explique l’ONU.
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