MSP : Soltani nie l’existence d’une dissidence au sein de son parti
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, a démenti «catégoriquement» vendredi à Alger une quelconque dissidence au sein de sa formation, qualifiant les propos colportés à ce sujet de «rumeurs».Les propos colportés sur une dissidence «ne sont que rumeurs», a affirmé Soltani en marge du 9e colloque international sur «Cheikh Mahfoud Nahnah», qui se tient à Zeralda, précisant que l'absence de certains ministres de la rencontre «ne relève pas d'une position politique». «Leur présence n'est pas obligatoire et cette absence ne peut être perçue comme une position politique», a-t-il insisté. A une question sur le fossé qui sépare les partis en Algérie, Soltani a repris la citation de feu Mahfoud Nahnah qui disait que «le problème en Algérie est que trois grands courants se disputent le pouvoir». Il y a le courant islamiste qui pense que l'Islam est son apanage, le courant démocrate qui croit avoir le monopole de la démocratie et le courant nationaliste qui pense que le pays lui appartient. «Si nous voulons rendre un grand service à l'Algérie, nous devons jeter des passerelles entre le nationaliste, l'islamiste et le démocrate pour réduire le fossé sans cesse grandissant entre les trois courants susmentionnés», a-t-il souligné. «Nous avons essayé l'Alliance présidentielle comme nous essayons aujourd'hui l'Alliance de l'Algérie verte», a dit le président du MSP, ajoutant que tout rapprochement entre les trois courants (islamiste, démocrate et nationaliste) était à même de garantir la stabilité de l'Algérie, de donner espoir au peuple et d'apporter une sérénité politique et culturelle. A une question sur l'Alliance de l'Algérie verte, composée du MSP et des Mouvements El-Islah et Ennahda, Soltani a tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas d'une alliance pour les élections, mais une «alliance pour fonder une grande famille politique» à l'instar des autres alliances «démocrate et nationaliste». Si les 44 partis s'étaient rassemblés au sein d'alliances ou de courants, les élections du 10 mai auraient été «équilibrées», a-t-il estimé. Précisant que le but de l'Alliance de l'Algérie verte était d'atteindre une «large base de la mouvance islamiste», il a insisté sur «l'importance de servir la démocratie et d'aspirer à une étape plus sereine et plus libre».
Agence
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