Tizi Ouzou : report du procès des présumés assassins d’un entrepreneur
Le procès des présumés assassins d’un entrepreneur a été reporté lundi par le tribunal criminel de Tizi Ouzou à sa prochaine session. Cette décision a été prise suite à la demande d’un accusé, qui s’est retrouvé sans défense après le «désistement», jeudi dernier, de son avocat, a-t-il expliqué à la juge. En plus de celui-ci, 12 autres accusés, dont un en fuite, seront jugés dans cette affaire pour répondre de 11 chefs d’inculpation dont «kidnapping à l’effet de demande de rançon», «homicide volontaire avec préméditation», «constitution et conduite d’un groupe de malfaiteurs» et «trafic d’armes et port d’armes de guerre». L’affaire de l’assassinat de l’entrepreneur, Hand Slimana, remonte au soir du 14 novembre 2010. Ce dernier, qui était en compagnie d’un cousin, est tombé dans un «faux barrage» dressé sur la route qui relie les localités de Fréha et Azazga, au lieudit Bouhlalou, par des individus armés. L’entrepreneur qui a été blessé mortellement en essayant de forcer le barrage est décédé des suites de ses blessures, cinq jours après. Les auteurs prirent la fuite en kidnappant le cousin qui sera libéré le jour de l’enterrement de l’entrepreneur. Le présumé chef de ce groupe, originaire de la commune d’Aghribs, a été arrêté par la gendarmerie le 17 janvier dernier à Chellata, à la limite territoriale entre les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa. Il était à bord d’un véhicule volé et avait sur lui un pistolet automatique et une importante somme d’argent. Les autres éléments du groupe tomberont suite à cette arrestation. Selon l’arrêt de renvoi du tribunal, ce groupe de malfaiteurs a commis son premier forfait, le 3 mars 2010, en extorquant une somme de 4 millions de dinars à un camionneur sous la menace d’un faux pistolet automatique. 300 000 DA de l’argent volé ont servi à l’achat d’une kalachnikov. Le groupe multiplie, alors, les vols, notamment dans des bars, et organise deux autres enlèvements. Ils se faisaient passer, durant leurs forfaits, pour des terroristes, en portant des tenues afghanes et des cagoules, a précisé la même source.
R. N.